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Pédagogie, Bibliographies de littérature jeunesse & Activités autour de la lecture, la recherche documentaire, l'EMI, l'éducation à l'image, le bien-être... (collège-lycée).
NB : Merci de respecter les conditions de droits de reproduction détaillées plus bas.
Enseignante-documentaliste depuis 1998, j'exerce en collège dans l'Académie de Nice. J'ai animé des formations sur la littérature jeunesse, les carnets de voyage et les blogs dans l'Académie de Versailles et sur la relaxation et le bien-être dans l’Académie d’Aix-Marseille.
Les petites machines farfelues de l’artiste BAYA me font rire, rêver...
Certaines, comme le "Sélecteur de choiX" et le "Changement d'humeur', m’évoquent ces moments où l’on oscille, on vacille, on cherche un équilibre, on essaie de se comprendre…
Ces moments de déséquilibre apparaissent notamment lors du passage à l’adolescence, qui est à la fois…
- Une période pleine de changements : le corps, les émotions, la façon de penser…
- Une période de choiX : amitié, amour, parcours de vie…
LA P'TITE IDÉE
Pourquoi ne pas proposer un atelier créatif avec les jeunes, qui s’en inspire ?
Et s’ils inventaient leur propre machine indispensable pour affronter les défis du quotidien ? Que ce soit sous forme de teXte, dessin, collage ou même construction 3D…
Quelques idées qui me viennent à l’esprit : * Un GPS pour trouver son chemin dans les dédales de la vie * Un diffuseur d’odeurs tendres pour apaiser ses émotions après une dispute * Un bouton poussoir pour convaincre ses parents * Un stimulateur de neurones pour faire ses devoirs sans efforts…
Pas de limite dans le farfelu !
DécouvrezZ plus de créations oniriques et drôles de l’artiste sur ses réseauX sociauX.
Si tu te sens tendu, énervé ou que tu trouves difficilement le sommeil. Si tu as du mal à exprimer ce que tu ressens ou à comprendre les autres. Si tu stresses avant une interro ou que tu as be...
Atelier sur les Cabanes, Nuit de la lecture 2024 au CDI
La présentation faite ici de la bibliothérapie est volontairement partielle et subjective et s’adresse aux enseignants documentaliste, de français ou même bibliothécaires intéressés par cette approche et souhaitant l’adapter dans leur contexte professionnel, afin d’accompagner des enfants et des adolescents. La bibliographie finale permettra d’aller plus loin pour les plus curieux…
L’enseignante documentaliste Armelle Cendo explique que le terme vient de « “Biblio” comme livre, “thérapie” comme soin quand on considère que la lecture permet de restaurer un espace à soi, nécessaire à la compréhension de soi-même et des autres. Quand on parle de bibliothérapie on entend le pouvoir bénéfique de la lecture dans la mesure où les mots écrits permettent d’accéder au registre symbolique, à la métaphore et ainsi aux questionnements d’affleurer. »
La bibliothérapie est une approche de la lecture bien différente de celle que l’on a habituellement dans le cadre scolaire ! L’objectif n’est pas de lire pour enrichir sa culture, analyser les textes… mais de considérer que les mots et les histoires sont susceptibles favoriser le bien-être.
Cette intention repose sur l’idée que nous sommes des êtres ayant besoin du récit pour se construire, comme l’explique l’autrice Nancy Huston dans L’espèce fabulatrice :
« L’être humain se construit dès la naissance à travers un nom, une famille, l’histoire des parents. Il se construit par et dans la transmission du passé, de visions du futur, de récits fondateurs et mythiques. »
« Nous sommes une espèce fabulatrice. Nous racontons notre vie plus que nous ne la vivons. »
« En pénétrant dans notre cerveau, les fictions le forment et le transforment. Plutôt que nous ne les fabriquions, ce sont elles qui nous fabriquent – bricolant pour chacun de nous, au cours des premières années de sa vie, un soi. »
Les neuroscientifiques se sont aperçus que les lecteurs étaient plus empathiques que les non-lecteurs. D’après Régine Detambel, c’est en raison de la gymnastique que l’on fait quand on passe d’un personnage à un autre, en s’identifie à lui…
« Contrairement aux manuels d’histoire, le roman nous permet de nous identifier à la différence. C’est une sorte d’exercice de notre muscle moral, qui à travers la narration, nous mène à quelque chose de plus large et de plus généreux sur le plan éthique. »
Deux approches différentes de la bibliothérapie se sont développées depuis le début du 20e siècle, d’abord chez les anglosaxons (avec la pionnière Sadie Peterson Delaney, dans un hôpital de l’Alabama vers 2016), et en France.
2- DES LIVRES POUR SOIGNER (« TO CURE »)
L’approche anglo-saxonne de la bibliothérapie envisage de prescrire des textes, comme des médicaments, pour faire face à telle ou telle situation, comme s’ils étaient à même de répondre à des problématiques identiques pour tous et que les lecteurs pouvaient avoir une réaction commune en les lisant. Or, on ne sait jamais ce que l’autre peut ressentir face à telle ou telle lecture, ni si c’est bien le bon livre au bon moment…
On trouve cependant des activités ludiques et créatives qui peuvent être inspirées de cette approche, comme les « consultations poétiques » découvertes à Paris dans le festival « En toutes Lettres » :
On peut aussi penser à organiser son fond en fonction des thématiques que l’on souhaiterait proposer (émotions, situations…), grâce aux choix de mots clés lors du catalogage ou même par la mise en avant temporaire ou permanente de sélections d’ouvrages.
3- DES LIVRES POUR PRENDRE SOIN (« TO CARE » )
En France, on accompagne les lecteurs (et les non lecteurs), pour qu’ils découvrent un chemin personnel à travers les textes qu’on leur propose. On les invite à percevoir comment les mots les touchent, qu’est-ce qu’ils évoquent pour eux…
L’animateur n’est pas un thérapeute (ni dans un contexte de prise en charge psychologique individuelle), mais un médiateur du livre, proposant une animation pour « provoquer une expérience qui va permettre au lecteur d’apprendre à mieux se connaître grâce à la lecture, et, par extension, d’aller vers un mieux-être grâce à cette connaissance affinée de lui-même. » d’après Marine Nina Denis dans les 100 idées pour pratiquer la bibliothérapie.
Cette approche commence à intégrer l’Education Nationale. Aurélie Louvel, ancienne prof doc, développe une « Bibliothérapie jeunesse expressive et créative ». Dans l’Académie de Nice existe le projet de Armelle Cendo et Nora Nagi-Amelin : « Lire Délivre »…
II - COMMENT PRESENTER SON PROJET
DANS LA POLITIQUE DOCUMENTAIRE ?
Ne pas forcément utiliser le terme « bibliothérapie », mais trouver un intitulé (comme les collègues avec « Lire Délivre »)…
Voici quelques pistes de réflexion, à compléter avec l’article
« Comment présenter un projet autour du bien-être en classe ? »
Les profs docs ont déjà beaucoup de livres à disposition dans le CDI, à réutiliser pour organiser des ateliers de bibliothérapie. On peut bien sûr continuer à…
Enrichir le fonds en fonction de :
thèmes que l’on souhaite aborder (à travers romans, nouvelles, ou même documentaires) : émotions, grandes étapes de la vie, situation… Notamment pour un « kit d’urgence » (si on veut constituer un corpus sur les émotions par exemple, à proposer si un élève est triste, en colère…).
poésie
petit textes courts : collection Mini Syros
contes philosophiques et citations : philofables de Michel Piquemal…
Exemples sur la base de mon CDI :
albums « sensibles » :
Baptiste Beaulieu : Les gens sont beaux, On a deux yeux pour voir…
Kobi Yamada : Ose !, Peut-être…
Susan Verde : Le yoga c’est pour moi, Je suis humain, Je suis moi…
Bernard Villiot : Le Souffleur de rêves…
Rendre ce fonds accessible, grâce à :
un catalogage réfléchi : choix des mots-clés, cotes…
des sélections thématiques temporaires ou permanentes, mises en valeur dans un espace dédié.
Exemple : ma Petite Bibliothèque de Relaxation au CDI :
Avoir espace confortable, où l’on peut s’asseoir autrement, s’allonger…
Avoir la possibilité de s’isoler, écouter de la musique ou des relaxations.
Aménager des étagères pour les sélections thématiques, sur émotions yoga…
Pour des ateliers bibliothérapeutiques
Voir la partie III
3- PROJET PEDAGOGIQUE
QUAND
Club hebdomadaire ou ateliers ponctuels sur la pause méridienne.
Évènements : Nuit de la lecture (3e semaine de janvier), Printemps des poètes (mars), Semaine du bonheur (autour du 20 mars)…
Séquence pédagogique en français : sur certains thèmes qui s’y prêtent (parler d’amour en 4e…) ou pour inviter à réfléchir à une lecture autrement en sélectionnant un passage qui touche, interroge…
Voici une activité pour accompagner la lecture d'un roman ou une autre œuvre littéraire (conte, poésie...). Au cours de cette lecture, soyez attentifs, pour repérer et relever une (ou plusieur...
Projet autour des compétences psychosociales, pour un niveau par exemple, à déterminer lors du CESC (Comité d’Éducation à la Santé et la Citoyenneté)…
Proposition individualisée : suivi régulier ou ponctuel d’un élève (si on repère un élève triste, en colère…), avec le « kit d’urgence » ou une sélection personnalisée.
La première idée de ma "Réserve à idées" concernait les "consultations poétiques", proposées par l'ensemble artistique du Théâtre de la Ville, à l'occasion du festival "Paris en toutes le...
donner le goût de lire, en abordant la lecture autrement, par une approche sensible, dans laquelle les élèves peuvent se projeter.
favoriser le bien-être.
développer les compétences psycho-sociales.
L’OMS (organisation mondiale de la santé) a défini en 1993 comme « la capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne. C’est l’aptitude d’une personne à maintenir un état de bien-être mental, en adoptant un comportement approprié et positif à l’occasion des relations entretenues avec les autres, sa propre culture et son environnement. »
Les dix principales CPS vont par deux :
Savoir résoudre les problèmes / Savoir prendre des décisions
Avoir une pensée critique / Avoir une pensée créatrice
Savoir communiquer efficacement / Être habile dans les relations interpersonnelles
Avoir conscience de soi / Avoir de l’empathie pour les autres
Savoir gérer son stress / Savoir gérer ses émotions
Elles sont essentielles et étroitement liées à l’estime de soi.
Elles ne s’acquièrent pas par des exercices… mais en vivant, respirant, ressentant, parlant, imaginant… lisant !
COMMENT
Grâce à des approches et des outils qui permettent :
la relaxation : yoga, sophrologie, méditation…
une meilleure connaissance de soi, des émotions, des autres, du monde
le développement de l’intelligence émotionnelle, de l’empathie : CNV…
la stimulation de la créativité : art-thérapie, bibliothérapie créative
III- COMMENT MONTER UN ATELIER BIBLIOTHERAPEUTIQUE ?
Pour organiser un atelier, je reprends les « 5 R pour prendre l’air » de Respir’ado® : des exercices pour Respirer, Ressentir (sensations, émotions, pensées, besoins), Remuer (yoga, qi gong…), se Relaxer, Réaliser (échanges et activité créative).
Il est possible d’être très libre sur le choix de la thématique, en gardant à l’esprit qu’elle doit pouvoir déclencher chez les ados une implication personnelle, faire remonter des souvenirs, leur permettre d’évoquer émotions, sensations...
En s’inspirant de la Nuit de la lecture : la peur (2023), le corps (2024), le patrimoine (2025)…
Autour de différentes émotions
Autour de grands thèmes humains et philosophiques : grandir, rêver, être libre…
Pour déclencher des souvenirs : les cabanes, les vêtements, une couleur…
En lien avec le quotidien des élèves : l’adolescence, l’amitié, apprendre…
Le texte n’est pas au centre comme en cours de français, mais un appui pour mieux se connaître et connaître l’autre. On ne dit même pas forcément ses références lors de l’atelier, ce n’est pas un travail scolaire. Ainsi, on peut proposer des textes méconnus, plutôt que ceux que tout le monde connaît par cœur ou étudiés en classe, pour les faire apprécier.
Proposer plusieurs extraits de longueurs différentes
Une page ou plus… éventuellement un conte ou un album, mais associé à d’autres titres.
L’attention ne doit pas être trop longue : que l’on puisse comprendre même si l’on perd le fil un moment.
Sélectionner des « familles » de textes variées :
Narrative : pour se projeter dans l’histoire, s’identifier au personnage.
Poétique : pour apprécier la beauté de la langue, se laisser porter par les métaphores...
Sensorielle : évoquant des souvenirs sensitifs (carnet de voyage…)
Même éventuellement documentaire
Favoriser différents points de vue.
Éviter les injonctions, avec un livre trop frontal par rapport au thème : il n’y a pas qu’un livre pour une même situation.
Attention aux livres qui essaient de remplacer expérience individuelle par un stéréotype. (« Le bonheur selon Ninon » parle de Ninon et non du lecteur…)
Essayer d’ouvrir le sens : ne pas hésiter à faire une carte mentale pour envisager tous les aspects du thème. Il s’agit de ne pas enfermer l’autre dans un sens que l’on voudrait transmettre.
Par exemple sur l’amour : envisager l’hétérosexualité, l’homosexualité, l’amour parental, fraternel, les animaux, la solitude...
On ne maîtrise pas tout : Ce n’est pas parce que le texte parle d’un thème que les gens vont le repérer, y adhérer. En revanche, il peut y avoir des éléments dans d’autres textes auxquels on ne s’attend pas et qui vont toucher la personne.
Avoir une approche sensible (et non « instructive » ou moralisatrice)
Être attentif à la beauté de la langue : ne pas s’appuyer que sur le sens, mais aussi sur les sonorités.
Préférer la métaphore, dans laquelle chacun peut se projeter.
La littérature, plus que le texte de développement personnel, permet la projection, l’identification, la catharsis… Elle ne propose pas une définition rationnelle, mais des émotions plus complexes et donc plus justes.
Lire, lire et relire
C’est un travail de longue haleine, que l’on peut faire au fur et à mesure de ses lectures, en relevant des passages qui nous paraitraient intéressants.
J'adore quand les #élèves me donnent des idées ! Une #4e (au nom prédestiné...) m'explique son système d'annotation pour garder une trace de ses #émotions et #impressions de ses #lectures ...
Pour mettre dans l’ambiance : petites lumières, décorations…
Pour partager : tisanes, gâteaux, tasses, bouilloire…
Pour pratiquer : tapis, coussins, chaises…
Pour écouter : bol tibétain, tingsha, carillons, guitare, musique…
Pour créer : tables, feutres, crayons, papiers…
A faire apporter : pyjama, couverture, lampe de poche, objet à raconter, livre à partager…
L’aménagement de l’espace
Décorer en fonction du thème.
Disposer une sélection thématique à feuilleter, des citations à piocher, des petits cadeaux pour la fin (chèque lecture)…
Installer tapis et coussins, de manière à s’assoir en cercle pour les temps d’échanger, se mettre debout, pour les pratiques physiques et s’allonger pour les moments de relaxation.
Prévoir de s’asseoir à des tables pour l’activité créative.
Avoir éventuellement un petit chariot à roulettes pour déplacer le matériel ou prévoir une activité par table (découper, coller, tamponner, colorier…).
Disposer un coin dégustation avec les tasses, une bouilloire…
4- LES GRANDS TEMPS DE L’ATELIER BIBLIOTHERAPEUTIQUE
Voici une proposition personnelle, dans un contexte scolaire, à adapter en fonction du temps, des lieux, du public…
Selon le nombre, prévoir AU MINIMUM deux heures (15-20 personnes), voire trois, surtout si on veut proposer une activité créative.
Toutes les étapes sont autour d’une thématique commune, qui va permettre de relier les différents exercices, en plongeant les participants dans une atmosphère particulière… On raconte, on improvise en fonction des réactions, autant qu’on lit !
Ce temps permet de faire une coupure entre la vie quotidienne et l’atelier, marquer une pause, être plus attentif, plus détendu pour se préparer à écouter et partager…
Pour nourrir l’imaginaire, le vocabulaire et conduire ensuite l’autre à s’exprimer.
Pour apaiser, comme la lecture du soir ou les siestes contées.
L’ordre des textes
L’ordre peut être préparé à l’avance, en fonction d’une progression poétique ou cohérente.
Les textes peuvent être piochés au hasard (qui peut être un hasard « préparé » avec des citations, des expressions qui introduisent des extraits…).
Il est aussi possible de choisir de manière à faire du lien par rapport à ce qui a été dit par les participants : cela nécessite une part d’improvisation de l’animateur, pour s’adapter aux réactions !
Parler de soi avant / pendant / après la lecture
Les temps de lecture et d’échanges peuvent être entremêlés. (Ressentir)
Expression écrite : écriture ou dessin
Expression libre, de remarques personnelles sur des petits papiers (A5 maximum) mis à disposition, avec différents types de stylos, crayons…
Expression guidée : est-ce qu’un texte / une réaction vous a particulièrement touché ?
Expression orale
Donner un cadre rassurant et bienveillant : ce qui s’échange dans l’atelier reste dans l’atelier.
Par rapport aux textes lus, chacun peut librement commenter, réagir, réfléchir.
En tant qu’animateur, il faut savoir se préparer à faire face aux émotions qui surviennent éventuellement (chagrin, colère…). Quand on doit gérer le groupe, il est utile prévoir la présence d’un autre adulte qui peut accompagner une personne qui aurait besoin de s’isoler. Ou signaler discrètement à celle-ci que l’on a remarqué son malaise, pour inviter à en parler individuellement après…
Médiation par les objets
Parler à partir d’un objet concret permet une mise à distance qui facilite la prise de parole.
Cela se prépare à l’avance, en demandant aux participants d’apportez un objet en lien avec le thème, par une question : qu’est-ce qui t’aide à te sentir libre ? quel objet aimerais-tu apporter dans ta cabane ? quel vêtement a marqué une étape de la croissance de ton corps…
et surtout à propos duquel ils ont une histoire à partager.
On peut même mettre à disposition une malle aux trésors dans laquelle on conserve divers objets (pour ceux qui auraient oublié le leur).
Les autres peuvent poser des questions, faire des commentaires bienveillants, raconter leur propre expérience (sinon l’animateur le fait, pour montrer que la parole de chacun a été entendue, prise en compte).
DENIS, Marine Nina. 100 idées pour pratiquer la bibliothérapie. Tom Pousse, 2023
>> Une première approche synthétique, avec une idée par double page.
DETAMBEL, Régine. Les livres prennent soin de nous : pour une bibliothérapie créative. Babel, 2017
>> Essai personnel sur les effets de la lecture, par l’une des première bibliothérapeute française. Elle propose des stages individuels et collectifs vers Montpellier.
LOUVEL, Aurélie. Bibliothérapie jeunesse : une approche expressive et créative. Dunod, 2021
>> Par une ancienne prof-doc ! Avec des pistes pédagogiques et des idées pour aménager le CDI. Elle propose des formations en ligne (via son compte Instagram et son site).
PETIT, Michèle. Éloge de la lecture : la construction de soi. Belin, 2002
>> Réflexions inspirantes autour de la lecture et ses effets sur le lecteur.
SITES
Ludovic. « Bibliothérapie au CDI ». Profdoc.fr, 13/03/2024.
Utilisation du « Petit oracle des couleurs », de Claire Duval & Celia Melesville aux Éditions Trédaniel, en suivant le protocole créatif inspiré de Passeport pour Soi :
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- Se poser une question.
- Tirer une des cartes.
- Sur son carnet, faire un fond de couleur inspiré de la carte.
- Écrire en "écriture tricotée" (une fois dans un sens, une fois perpendiculairement), pour laisser sortir tout ce que cette phrase et cette couleur nous inspirent en lien avec la question de départ.
- Recopier la phrase inspirante, recopiée sur une image de la couleur.
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On peut aussi créer ses propres cartes sur le même principe (une couleur / une pensée), si l’on veut éviter le côté « ésotérique » avec les élèves (mais la grande majorité des phrases est adaptable en milieu scolaire).
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J’associerais volontiers cette activité, avec la lecture d’albums autour du thème des couleurs, voire la découverte de tableaux et les émotions que l’on peut y associer (en utilisant les n• de la revue Dada où les livres de Pastoureau sur la couleur. )
Voici une proposition de séance préparée dans le cadre de la journée "La Force est en toi", organisée par l'Atelier CANOPE 83, dédiée à l'estime de soi, dans le cadre d'une réflexion sur l’école inclusive, mercredi 10 Avril 2024, Le Muy (Académie de Nice).
Cet atelier a été mis en jour en Février 2025 pour un atelier Canopé dans le cadre d'un projet Cité Éducative à Toulon.
Cette journée a pour objectif pour une meilleure compréhension et communication au sein de la triade de la réussite enseignant / élève / parent. Elle est ouverte aux enseignants chercheurs, praticiens du secteur médico-social, personnels de l’Éducation nationale (enseignants, AESH, AED…) ainsi qu’aux parents.
Cette séance est coanimée avec Emilie Top-Labonne, professeure des écoles et de yoga.
Le verbe « estimer » vient du latin oestimare, signifiant « évaluer », c’est-à-dire à la fois « déterminer la valeur de » et « avoir une opinion sur ». Il sous-entend à la fois la façon dont on se perçoit et si l’on se juge digne d’être aimé.
Elle repose sur trois « ingrédients » :
- l’amour de soi : de façon inconditionnelle, malgré ses défauts, ses échecs… Cela se construit dès l’enfance.
- la vision de soi : évaluation fondée ou non de ses qualités, potentialités et de ses défauts, limitations.
- la confiance en soi : le fait de penser que l’on est capable d’agir de manière adéquate dans une situation importante. Elle provient du mode d’éducation en famille ou à l’école, comment on a présenté les échecs, le droit à l’erreur. Il est important de favoriser autant le fait d’essayer que de réussir. Cela se transmet aussi par l’exemple.
Pourquoi est-elle importante dans le cadre des apprentissages ?
L’estime de soi est vitale pour l’équilibre psychologique. Elle permet de se sentir bien dans sa peau et de faire face aux difficultés.
Il est plus difficile de réussir si l’on a une piètre opinion de soi. Elle est donc importante dans le cadre des apprentissages.
L’estime de soi, une compétence que l’on peut développer ?
Les élèves (comme les adultes) ont-ils toujours conscience d’eux-mêmes ?
De leur propre estime ?
S’agit-il d’une compétence que l’on peut développer et comment ?
L’OMS définit la santé comme un « état de complet bien-être physique, mental et social », qui s’appuie sur le développement de 10 compétences psychosociales, liées à des aptitudes psychiques et relationnelles pour :
Savoir résoudre les problèmes / Savoir prendre des décisions
Avoir une pensée critique / Avoir une pensée créatrice
Savoir communiquer efficacement / Être habile dans les relations interpersonnelles
Avoir conscience de soi / Avoir de l’empathie pour les autres
Savoir réguler son stress / Savoir réguler ses émotions
Ces compétences sont liées à l’estime de soi. Elles ne peuvent pas être abordées que de façon théoriques, mais plutôt de façon empirique et notamment en passant par le corps, l’expérimentation, l’échange.
Les outils du bien être (yoga, qi gong…) et de la relaxation peuvent apporter des réponses aux adultes qui souhaitent accompagner des adolescents pour favoriser leur bien-être.
L’approche Respir’Ado permet d’associer différents types d’activités pour prendre en compte le corps, les émotions et les pensées : ressentir, respirer, remuer, relaxer, réaliser.
Pour travailler autour de l’estime de soi, on va choisir par exemple des exercices qui permettent de se sentir bien ancré, solide dans le sol.
# RESSENTIR
Comment je me sens en début de séance, physiquement
et émotionnellement ?
On part d’une sélection de citations en lien avec la thématique de l’estime de soi.
Les phrases sont étalées et les adolescents choisissent une ou deux phrases qui les touchent. Ils peuvent les lire ensuite à voix haute et commenter ce qu’elles évoquent pour eux. Ils peuvent également réagir aux phrases des autres.
La question est ensuite posée : « A votre avis, quel est le thème commun à toutes ces phrases ? » (l’estime de soi) et la tentative d’une définition collective de ce que cela représente et de son utilité.
# RESPIRER : La respiration de l’éléphant
- Mettez-vous debout, jambes légèrement écartées.
Tendez les deux bras vers l’avant, en posant une main sur l’autre, paumes vers vous. Ils représentent la trompe de l’éléphant.
- Penchez-vous vers la mare, en respectant vos possibilités.
Relevez-vous lentement en conservant la position des mains et inspirez par la bouche, en faisant le bruit de l’eau aspirée de manière continue.
- Relevez vos bras au-dessus de la tête, puis penchez-vous lentement en expirant, en imitant le bruit de l’eau recrachée avec la trompe.
- Recommencez quelques fois puis revenez dans la position de départ.
AUTRES PROPOSITIONS DE RESPIRATION
avec des Mudras :
- Mudra de la confiance et de l'assurance de Gertrud Hirshi
- Mudra "Activer la confiance en soi" de Juliette Dumas
# REMUER : La posture de l’éléphant
- On se tient debout, les pieds écartés, ancrés dans le sol.
- On se sent fort et solide comme un éléphant.
- On joint ses mains, doigts entrelacés, pour former la trompe de l’éléphant.
- On inspire en montant les bras au-dessus de sa tête.
- On expire en descendant rapidement les bras, genoux fléchis.
Les pieds restent bien à plat.
- On balance sa trompe trois-quatre fois entre ses jambes, la tête et le dos relâchés.
- On appuie sur ses pieds et on remonte doucement à la verticale.
- On se remet dans la posture debout consciente du départ.
- On observe comment on se sent : ses points d’appui,
Tu peux pratiquer la posture de l'archer en visant une affirmation positive.
Elles peuvent aussi t'inspirer pour le temps de relaxation
ou l'écriture de la lettre.
# SE RELAXER : La poubelle et le coffre aux trésors
Allongez-vous confortablement au sol.
Vous pouvez suivre ma voix ou arrêter de la suivre, si jamais des émotions désagréables arrivent. Il n’y a aucune obligation.
Je vous invite à ne pas bouger et ne pas faire de bruit pendant ce petit temps de relaxation.
Vous allez porter votre attention sur la respiration.
Est-elle calme ou agitée ? Lente ou rapide ?
Régulière ou irrégulière ?
Vous observez simplement, sans rien chercher à changer.
Vous inspirez et vous expirez calmement.
Vous sentez la sensation de l’air à l’entrée des narines.
Un peu frais quand vous inspirez.
Un peu plus chaud quand vous expirez.
Vous sentez le ventre qui se soulève au rythme de la respiration.
Il se gonfle à l’inspiration et se dégonfle à l’expiration.
Vous inspirez et vous expirez tranquillement.
Peut-être que vous observez une différence par rapport au début de la séance, quand vous avez commencé à respirer de façon consciente.
Peut-être qu’au fur et à mesure la respiration est plus ample,
plus calme, plus lente.
Observez simplement.
N’hésitez pas à être attentif aux sensations corporelles.
Vous pouvez observer la tête qui repose sur le coussin.
Vous pouvez observer les points d’appui de vos épaules, vos bras, votre dos, votre bassin…
Vous inspirez et vous expirez et chaque fois que des pensées autres arrivent, vous pouvez revenir à cette sensation de la respiration
et à la sensation du corps sur le tapis.
Vous inspirez et vous expirez, vous observez la position du bassin, des jambes, les points de contact des cuisses, l’arrière des genoux, les mollets, jusqu’aux pieds.
Tout votre corps est allongé sur le tapis, sans rien avoir à faire, rien avoir à penser. Juste à profiter de ce moment et du calme,
du fait d’être bercé par votre propre respiration.
Peut-être que vous allez ressentir des signes de détente,
comme des bâillements, les yeux qui coulent,
des petits gargouillements. Vous pouvez vous laisser aller.
Ce sont des signes que le corps se détend,
et quand le corps se détend, le mental se détend également.
Vous inspirez et vous expirez tranquillement.
Pendant que vous expirez, vous allez pouvoir associer des intentions à ce petit moment de relaxation.
Parfois au cours de votre journée au collège vous avez peut-être des moments où vous vous sentez nuls, pas à la hauteur…
Vous avez peur de rater une interro, vous avez l’impression que vous avez été maladroit avec un camarade.
En dehors du collège aussi il y a des évènements qui vous touchent, la peur de ne pas y arriver…
Je vous propose de mettre tous ces sentiments désagréables, ces peurs à la poubelle.
Vous imaginez une poubelle devant vous.
Vous inspirez, et à chaque expiration vous jetez à la poubelle toutes les sensations désagréables : la peur d’échouer, la peur d’être nul, la peur de ne pas y arriver… Vous inspirez, vous pouvez même expirer un peu plus fort, comme si vous souhaitiez expulser ces sensations loin devant vous.
Vous inspirez, et n’hésitez pas à souffler plus fort en projetant cette sensation désagréable dans la poubelle. Aussi longtemps que vous en avez besoin, plusieurs fois si c’est nécessaire pour vous, si vous avez plusieurs choses à jeter dans cette poubelle.
Prenez le temps, à votre rythme, pour inspirer, expirer et lâcher tout ce que vous avez à lâcher.
Quand vous sentez que c’est bon, que vous commencez à vous sentir un peu plus léger, que vous avez pu jeter tous ces déchets, toutes ces images désagréables, vous allez fermer la poubelle et descendre la poubelle dans la rue, où elle va partir.
Vous pouvez regarder tous ces déchets qui s’en vont dans une benne, loin de vous…
Et puis vous pouvez retourner dans un endroit agréable pour vous :
imaginez une cachette, une cabane, votre chambre…
Un endroit très agréable dans lequel vous vous sentez à l’aise, protégé.
Et dans cet endroit se trouve un coffre aux trésors.
Vous avez pu y mettre des souvenirs agréables, qui renforcent votre confiance en vous…
Toutes les belles images de vous, celles que vous avez de vous même, ou que d’autres ont partagé avec vous.
Tous les sentiments d’amour que vous avez pu recevoir.
Cette fois, quand vous allez inspirer, vous pouvez imaginer comme une petite colonne de lumière qui arrive de cette boîte aux trésors et vous inspirez cette confiance, cette joie, cet amour… A chaque inspiration, vous pouvez profiter un peu de ce trésor. Vous l’inspirez, il se dépose en vous, sur le visage, le long du coup, le long du buste. A chaque inspiration vous profitez un peu plus de ce moment agréable. Vous inspirez toutes les bonnes choses qui vous viennent. Toutes les images agréables. Toutes les émotions positives, réconfortantes qui se trouvent dans votre boîte aux trésors. Il n’y a pas de fin, même si vous avez inspiré plein de lumière, il en restera toujours dans cette boîte chaque fois que vous en avez besoin et que vous souhaitez l’ouvrir.
Vous inspirez et vous expirez.
Et vous observez maintenant comment vous vous sentez. Est-ce que vous sentez que votre respiration est plus agréable, plus facile ? Est-ce que vos muscles sont détendus, relâchés ? Est-ce que votre esprit est tranquille ?
Vous pouvez simplement prendre conscience de votre position sur le tapis, de la lumière qui émane de votre visage et de votre peau. Toute la lumière que vous avez pu absorber.
Vous pouvez refermer le couvercle de votre trésor et le ranger bien précieusement dans votre cachette.
Chaque fois que vous en avez besoin, vous pouvez à nouveau vous allonger, prendre un moment pour vous et absorber tout le positif qui est toujours là, tout l’amour que vous avez reçu depuis que vous êtes petits, tous les bons souvenirs qui vous donnent confiance en vous, toutes vos réussites, tous vos succès, qui sont là quoi qu’il arrive et qui vous accompagnent toujours.
Vous savez aussi que cette boîte aux trésors vous pouvez continuer à la remplir toute votre vie, chaque fois que quelque chose vous réussit, vous pouvez le rajouter dans cette boîte. Elle n’a pas de limite, elle peut toujours être complétée.
Vous inspirez et vous expirez tranquillement. Profitez simplement d’être là, ici et maintenant, et de l’état dans lequel vous vous trouvez.
Quand vous vous sentirez prêts, vous pourrez bouger tout doucement vos orteils. Votre corps reprend contact avec l’endroit dans lequel vous vous trouvez, les gens autour de vous. Vous bougez tout doucement les orteils. Faites rouler tout doucement les jambes.
Vous pouvez vous frotter les mains, vous frotter les bras pour ramener de la chaleur dans le corps. Vous étirer, bailler. Chacun à son rythme, sans déranger les autres, vous allez pouvoir réouvrir les yeux et venir vous asseoir à nouveau en cercle….
La relaxation peut être suivie d’un temps d’échanges, auquel chacun est libre de participer ou non :
Comment cela s’est passé pour vous ?
Avez-vous pu visualiser ce que vous souhaitez jeter dans la poubelle ?
Ce que vous aviez envie de prendre dans le coffre aux trésors ?
…
# REALISER : Le message à moi-même
Cher…
Je trouve que…
Tu sais bien…
Merci pour…
Je voudrais te dire / t’offrir…
Je t’aime / j’aime être avec toi…
Écrire et illustrer une lettre que l’on s’adresse, dans laquelle on met en valeur ses qualités
Variante d’activité : autour de la poubelle et du coffre aux trésors.
Utiliser ou plier deux enveloppes.
Les décorer pour en faire une poubelle et un coffre aux trésors.
On va pouvoir illustrer ce que l’on a visualisé lors du temps de relaxation.
Sur des papiers blancs, écrire tout ce dont on souhaite se débarrasser et les glisser dans la première enveloppe.
Sur des papiers de couleurs, écrire toutes ses forces, qualités, réussites, bons souvenirs… et les glisser dans la deuxième enveloppe.
Déchirer, froisser, jeter la poubelle.
Conserver son coffre dans un endroit secret : table de nuit, agenda… afin de pouvoir y puiser ce que l’on souhaite, quand on a besoin de renforcer son estime de soi.
# RESSENTIR
Comment je me sens en fin de séance ?
Qu’est-ce qui a changé, ou non, dans mon état physique ou mental ?
(rapide météo intérieure).
BIBLIOGRAPHIE
- ANDRE, Christophe / LELORD, François.L’estime de soi : s’aimer pour mieux vivre avec les autres. Odile Jacob
Vous travaillez au contact d'enfants, de jeunes (adultes), de familles vulnérables ou de personnes fragilisées et vous recherchez des supports, des moyens de renforcer leur bien-être et leur bon...
Certains collègues enseignants, CPE, infirmiers… souhaitant monter des projets proposant d’avoir recours aux pratiques corporelles de bien-être avec les élèves, se heurtent parfois à des inquiétudes, voire des refus de la hiérarchie ou des parents. Pour préparer au mieux son projet et le présenter de façon à expliquer la démarche et rassurer, voici quelques pistes de réflexion et connaissances préalables sur lesquelles vous appuyer.
- Quelles sont mes attentes ?
Pourquoi est-ce que je souhaite proposer des pratiques de bien-être à mes élèves ?
Plus on est au clair sur ce que l’on souhaite leur apporter, plus ce sera facile d’en parler de façon convaincante.
Le livre Elèves zen, profs sereins, on respire développe cette question et vous trouverez quelques exemples sur le blog (premières versions de mes cartes mentales).
Attention bien sûr d’adapter ce que l’on propose au contexte scolaire. Nous devons rester neutre : il ne s’agit pas d’amener vers une démarche spirituelle, quelles que seraient nos convictions personnelles, mais de proposer des outils pour aider les jeunes à mieux gérer les situations de stress, renforcer leur confiance en soi, ou encore le respect de l’autre…
Jacques de Coulon du RYE (Recherche sur le Yoga dans l'Education) parle très bien de cette question : comment associer le yoga (cela peut se transférer à d’autres pratiques) aux valeurs de notre école laïque.
Le bien-être est une notion de plus en plus mise en avant dans les textes officiels (projet d’établissement, projet académique, mais aussi OMS…), mais sans préciser comment nous pouvons concrètement agir dans ce sens. Si vous lisez cet article, c’est sans doute que vous pensez comme moi que les pratiques corporelles de bien-être peuvent nous fournir des outils intéressants pour favoriser le bien-être de nos élèves (autant que le nôtre).
Pour monter son projet, il est donc important de s’appuyer sur ces textes et d'utiliser la terminologie attendue, comme la notion de « compétences psychosociales »… Nous ne faisons pas du yoga ou de la méditation, mais nous utilisons des outils de ces pratiques (comme la respiration, certaines postures favorisant l’attention…), pour permettre la détente corporelle, aider à la concentration, etc.
Je mets quelques images de pages tirées de mon livre Elèves zen profs sereins, on respire.
- Quels sont les éventuels freins ?
Les pages photographiées ci-dessus y font allusion. Les inquiétudes de la hiérarchie ou des parents liées à l’introduction de ces pratiques en classe sont régulièrement relayées par les médias, sur les réseaux sociaux…
Elles sont souvent associées à des faits : malheureusement, des associations mal intentionnées, voire sectaires se sont introduites dans certaines écoles, sous couvert de proposer de la méditation de pleine conscience. Je crains que beaucoup d’inquiétudes ne viennent de là.
C’est pourquoi il faut présenter le projet en tant que professionnels de l’enfance ou de l’adolescence, en explicitant nos intentions, les objectifs pédagogiques et l’approche laïque. Et c’est pourquoi il me semble important aussi que les professionnels de l’éducation soient eux-mêmes formés à ces outils.
- Comment puis-je organiser cette pratique dans mon établissement ?
Pour monter votre projet, il est important aussi de savoir expliquer vos besoins matériels et l’organisation que vous envisagez. Un petit « brain storming » préalable grâce au questionnement Quintilien (Quoi, qui, quand…) pourra vous aider.
Un tableau détaillé est proposé dans Elèves zen profs sereins, on respire et vous retrouverez déjà des pistes sur le blog :
On reproche souvent aux élèves d'être trop agités, énervés et déconcentrés, pour pouvoir travailler efficacement. En même temps, il peut paraître contradictoire d'intimer à un enfant ou ...
Avec quels collègues pouvez-vous monter ce projet ?
Professeur-documentaliste, d'EPS ou autres, CPE, AED, AESH, infirmière, assistante sociale... Avec le soutien du FSE ? (Foyer Socio Educatif)
A plusieurs, il sera sûrement plus facile de rassurer et impulser une dynamique autour du projet.
Où le présenter ?
Dans le cadre du CESC (comité d'éducation à la santé et la citoyenneté) :
Renseignez-vous sur les grands axes du CESC de votre établissement. Votre projet y trouvera sûrement sa place.
En conseil pédagogique :
Pourquoi pas proposer votre projet en complément de dispositifs existants comme "Devoirs faits", remédiation et approfondissement ?...
En quelques mots...
Toutes ces remarques bien sûr sont assez générales, et à adapter au contexte de votre établissement. J’espère qu’elles vous aideront à mettre en place des ateliers de bien-être pour vos élèves. Ce sont des moments riches et enthousiasmants, de partage pour eux comme pour nous !
Les pierres de gué permettent de traverser une rivière en restant au sec. On y avance à petits pas précautionneux pour ne pas se mouiller. Des fois on perd un instant l’équilibre… puis on se rétablit.
Ici, elles sont les symboles de tous les moments charnières de notre vie :
- des évènements précis : une première fois, un anniversaire, la puberté, un déménagement, un changement de classe, une séparation, une victoire…
- ou une période (joyeuse ou plus difficile).
Cela te permet de faire le point sur toutes les étapes qui t’ont permis d’avancer et de te construire tel que tu es ici et maintenant.
La liste peut varier selon le moment où tu l’as fait.
Ce petit jeu d’art thérapie cité par Anne-Marie Jobin dans Mon Journal Créatif aux éditions Marabout,
propose de dresser des listes du psychologue Ira Progoff dans les années 60.
Matériel
De quoi as-tu besoin ?
Un carnet, une feuille A4 ou A3…
Toutes les couleurs que tu souhaites…
A toi de créer
Utilise le dessin de la rivière et des pierres ou dessine ton propre paysage.
Écris dans chaque pierre le nom de l’étape représentée.
Tu peux l’illustrer avec des couleurs, des symboles, des photos ou un petit texte
(tu peux préciser les sentiments éprouvés…)
Variante
Et si tu dessinais les pierres de gué de ton avenir ?
Quels sont tes objectifs, tes espoirs et tes envies ?…
pour demain… pour cette année… pour ta vie… ?
Tu peux tracer une longue rivière et toutes les étapes que tu imagines !
Tu peux proposer à ta famille ou tes amis de faire de même, pour prolonger la rivière ou créer des affluents…