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Auteur

  • Mathilde Bernos
  • Enseignante-documentaliste depuis 1998, j'exerce en collège dans l'Académie de Nice. J'ai animé des formations sur la littérature jeunesse, les carnets de voyage et les blogs dans l'Académie de Versailles et sur la relaxation et le bien-être dans l’Académie d’Aix-Marseille.
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21 mai 2023 7 21 /05 /mai /2023 15:06

BILLET, Julia / GOUST, Mayalen

Au nom de Catherine

Rue de Sèvres, 2023

ISBN : 978-2-81020-058-0

18€

Au nom de Catherine

Nature : BD

Genre : historique

Thème : photographie / femme / condition féminine / émancipation / féminisme / après-guerre / ségrégation / afro-américains / Etats-Unis

Niveau : collège / lycée

 

 

Catherine, devenue jeune femme au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, a préféré quitter l’homme qu’elle aime, pour prendre le temps de réfléchir à sa vie : elle ne se voit pas simple épouse dans une petite ville de Province et rêve d‘exercer son métier de photographe à travers le monde, elle aspire à la liberté. 

 

Elle revient à la Maison des enfants de Sèvres, où elle fut accueillie pendant la guerre et où Pingouin lui a appris la photographie. Grâce à lui, elle a une opportunité : couvrir la « fête d l’Huma » pour le journal de l’Humanité. Ses photos vont faire sensation. Mais comment vivre indépendante, à une époque où les femmes ont encore besoin de l’autorisation d’un père ou d’un mari pour travailler ? Comment s’imposer dans le milieu de la presse où l’on semble vouloir la cantonner à des sujets féminins ou en lien avec sa judéité...

 


On découvre toutes les étapes de son émancipation dans ce contexte des années d'après-guerre, marqué par une envie de reconstruire et de faire la fête.

On suit aussi le destin des afro-américains, victimes de ségrégation et pour lesquels Catherine veut témoigner, afin de soutenir leur lutte, mais aussi parce qu'elle se sent incapable, pour le moment, de témoigner du destin de son propre peuple dans les camps.

 

Un gros coup de cœur pour le graphisme de cette bande dessinée, où prédominent les couleurs de la couverture, le rouge de la robe offerte par Christina, dans le tome 1 et qui a marqué la fin de la guerre et son passage à l’âge adulte, la couleur chair et le noir de ses cheveux.

Au nom de Catherine

D’autres couleurs s’invitent, pour marquer les différents épisodes : le gris de la ville d’Étienne qu’elle quitte au début, le jaune joyeux des fêtes de la Ruche, l’orangé du camp estival en Allemagne... 

 

Le récit est aussi ponctué des nombreux clichés pris par la jeune femme, représentés par des vignettes carrées sépia, aux cadrages photographiques. 

Au nom de Catherine
Au nom de Catherine

Avec un très beau clin d’œil graphique au couple Chagall et Bella, « Au-dessus de la ville », tableau du peintre juif, qui vécut à la Ruche avant la 1ère guerre Mondiale, quand la jeune femme nouvellement arrivée à la Ruche est en proie au doute et à la nostalgie de son amour pour Étienne.

Au nom de Catherine
Au nom de Catherine

L’illustratrice est différente de celle de « La Guerre de Catherine » : Claire Fauvel avait un trait plus enfantin, en harmonie avec le jeune âge de l’héroïne, que l’on voit donc grandir d’un tome à l’autre.

Au nom de Catherine

Une très belle réussite, très adaptée pour un public de collège ou de lycée. Outre le fait que cette BD offre une lecture fluide et captivante, elle peut permettre aux enseignants d’aborder plusieurs thèmes : la 2de guerre mondiale et l’après guerre, la condition des femmes, la ségrégation raciale aux États-Unis... ou encore la transposition d’un roman en bande dessinée...

Elle a toute sa place dans un CDI de collège ou de lycée !

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