Ce diaporama résume les consignes que je projette au tableau pour les élèves, quand j'anime la "Lettre à un ami" au collège, à la demande de professeurs principaux, notamment quand ils perçoivent des tensions dans leur classe. Elle permet de faire prendre conscience des difficultés éventuelles vécues par certains (par rapport au travail, aux relations avec les adultes ou les élèves, etc), et d'inciter les autres à accueillir ces difficultés avec empathie et proposer des pistes de solutions. Cela ne va pas de soi, c'est pourquoi il me semble nécessaire d'avoir recours à un dispositif qui permet de réguler la parole de chacun, comme le proposent les différents Ateliers de l'ARCH (Ateliers de réflexion sur la condition humaine) de l'AGSAS (L'Association des Groupes de Soutien au Soutien), fondée par Jacques Lévine. Il est important d'avoir été formé à l'animation de ces ateliers, pour garantir un cadre éthique et sécurisant.
Cet atelier peut être pratiqué en heure de vie de classe, mais il faut compter deux heures. Il permet de s’interroger individuellement sur la collectivité, de dire les désaccords dans un cadre non conflictuel et enfin de créer une unité dans le groupe. On travaille ainsi sur le « moi groupal ». La fierté d’appartenir à une classe fait partie du travail.
1er temps
Les élèves écrivent à un ou une « amie ».
Cette lettre est anonyme : sur une feuille blanche, au crayon, en transformant son écriture si on le souhaite..
Le langage est écrit, donc on évite les grossièretés et les tournures trop familières.
Ils racontent leurs satisfactions ou insatisfactions dans leur vie scolaire.
Il faut ne nommer personne : ni soi, ni les autres (ni même une matière).
Les autres sont désignés par leur fonction : un élève, un ami, un professeur, un adulte…
La lettre commence par « Cher(e ) ami(e) »
et finit par « Qu’en penses-tu ? »
2ème temps
Les lettres sont pliées en deux, écriture vers l’intérieur.
Elles sont mélangées.
Elles sont redistribuées à chaque élève, devenant ainsi l’ami qui répond à la lettre (même si on tombe sur sa propre lettre).
Les élèves répondent de façon anonyme, en commençant par « Cher ami ».
Ils donnent leur avis, leurs conseils…
On essaie même si la première lettre est blanche !
3ème temps
Les lettres et réponses sont lues devant la classe par le professeur, en les cachant aux yeux des élèves.
Les élèves peuvent prendre la parole à la fin de chaque lecture : « Qu’est-ce que vous en pensez ? »
L’enseignant gère le débat :
Si beaucoup d’élèves souhaitent réagir, on peut donner des tours de paroles (avec des numéros), ainsi, tout le monde est rassuré, sachant qu’il sera entendu, et donc plus à l’écoute des autres. Si un seul élève lève le doigt, procéder aussi avec les numéros, pour signifier aux autres qu’ils pourront avoir la parole ensuite.
Si des réponses sont identiques, on peut aller plus vite (ou la faire quand même dire à sa façon à l’élève, s’il le souhaite).
Le professeur peut donner son avis d’adulte.
4ème temps
Les lettres sont mises en page et distribuées aux élèves et à l’équipe éducative.
Remotiver en donnant une nouvelle image de soi - Le Bateau Livre
© Dessin Mathilde Bernos Ces notes ont été prises lors d'un stage avec Michèle Sillam, le mardi 19 Janvier 2010, à l'IUFM de Paris, 17e. Face à la difficulté d'enseigner avec des élèves di...
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