ALMOND, David
Le garçon qui nageait avec les piranhas
Gallimard, 2015, 256 p. (Grand format littérature)
ISBN : 978-2-07-066785-7
13,9 euros
Genre : roman initiatique et farfelu
Thème : orphelin / fête foraine
Niveau : 5e – 4e
Stanley Potts vit tranquillement avec sa tante Annie et son oncle Ernie jusqu’à ce que ce dernier, suite à la fermeture de son usine, décide de se lancer dans la mise en boîte de poissons. Dans l’espoir de faire fortune, il n’hésite pas à transformer sa maison en conserverie et à faire travailler sans relâche sa femme et son neveu… Il a droit à une journée de liberté pour son anniversaire et en profite pour faire un tour à la fête foraine qui s’est installée en ville. La rencontre avec l’étonnant Dostoïevski, qui tient le stand de pêche aux canards, va être décisive.
Ce roman est étonnant, avec sa galerie de personnages rocambolesques de la fête foraine et le destin de ce jeune héros partant seul. Il rappelle l’atmosphère d’étrangeté, entre inquiétude et plaisir d’émancipation, d’autres romans de littérature jeunesse, comme Noé Nectar et son voyage étrange.
On retrouve aussi l’accumulation de malheurs et le ton d’humour noir des Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire, notamment quand le narrateur s’adresse directement au lecteur :
Oh, lecteur innocent, fais ton travail, et lis.
Ecoute simplement ! Supporte ! Ou bien ferme ce livre, et pars ! Tourne-toi vers des histoires plus heureuses. Laisse derrière-toi ces pages bientôt désespérées-désolées-désenchantées. Pars vite !
Sinon, continuons à lire.
Nous pourrions aller n’importe où avec des mots et notre imagination. Nous pourrions abandonner complètement cette histoire, en trouver une autre, quelque part dans le monde, et nous mettre à la raconter.
La lune contient toutes les aspirations du cœur des hommes, Stan. As-tu remarqué comme elle brille quand nous brûlons de désir ou de nostalgie ?
La lumière de la lune est une bonne chose. Il y en a qui prétendent qu’on a tous besoin d’un grain de folie. Tu y crois, Stan ?