TANIGUCHI, Jirô
Elle s’appelait Tomoji
Rue de Sèvres, 2015, 120 p.
ISBN : 978-2-36981-131-2
17 euros
Genre : bande dessinée
Thème : femme – Japon – jeunesse – amour – destin
Niveau : 4e – 3e – lycée – adultes
En 1925, le jeune Fumiaki Itô arrive au village, au pied du Mont Yatsugatake. Il souhaite prendre une photo de sa grande-tante pour la rapporter à sa mère. La vieille dame souhaiterait être prise en photo avec sa petite fille Tomoji, qu’elle a recueillie depuis la mort de ses parents. Mais celle-ci tarde à venir et Itô doit repartir… Des années vont passer avant que leurs chemins ne se croisent à nouveau…
Cette histoire dresse le portrait d’une femme qui a réellement existé, Tomoji Uchida, fondatrice d’un temple bouddhiste dans la région de Tokyo. Ce projet de commande avait pour objectif de mieux faire connaître sa personnalité et son parcours, comme l’explique l’auteur dans un entretien en fin d’ouvrage. Il a choisi de raconter essentiellement son enfance et son adolescence, jusqu’à son début de vie de femme.
Je ne suis pas attirée en général par les mangas, mais Taniguchi est une exception ! J’aime son dessin très doux et surtout sa façon de prêter attention aux petits détails du quotidien, comme dans les haïkus, propres à la culture japonaise. Ses personnages (habituellement des hommes et c’est intéressant de voir ici une de ses histoires avec une héroïne féminine), sont des contemplatifs : L’homme qui marche, Quartier Lointain, Le journal de mon père, Un ciel radieux, L’Orme du Caucase, les années douces… Chacun de ses albums raconte un univers intérieur et onirique, proche de la nature et des sensations. De belles histoires à faire découvrir à des élèves, en alternative aux séries de mangas qu’ils adorent…
Taniguchi était à l’honneur cette année au festival de BD d’Angoulême, avec une grande exposition rétrospective.