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  • : Le Bateau Livre
  • : Pédagogie, Bibliographies de littérature jeunesse & Activités autour de la lecture, la recherche documentaire, l'EMI, l'éducation à l'image, le bien-être... (collège-lycée). NB : Merci de respecter les conditions de droits de reproduction détaillées plus bas.
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Auteur

  • Mathilde Bernos
  • Enseignante-documentaliste depuis 1998, j'exerce en collège dans l'Académie de Nice. J'ai animé des formations sur la littérature jeunesse, les carnets de voyage et les blogs dans l'Académie de Versailles et sur la relaxation et le bien-être dans l’Académie d’Aix-Marseille.
  • Enseignante-documentaliste depuis 1998, j'exerce en collège dans l'Académie de Nice. J'ai animé des formations sur la littérature jeunesse, les carnets de voyage et les blogs dans l'Académie de Versailles et sur la relaxation et le bien-être dans l’Académie d’Aix-Marseille.

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24 janvier 2018 3 24 /01 /janvier /2018 13:33

 

Photographier « à la manière » d’Arno Minkkinen

pour mettre en scène le corps, dans un décor naturel ou architectural.

 

C’est l’occasion d’explorer le collège, de le regarder autrement.

De réfléchir aussi à son propre corps, à la façon dont on peut le cadrer,

comme un élément abstrait, en écho avec les éléments architecturaux.

 

--------------------------------------------------

 

Une proposition pour un Club,

dans le cadre du cours d’Arts Plastiques ou de français.

 

http://farm5.staticflickr.com/4047/4444005400_e13f6c2393_z.jpg

© Mme Bernos

SEANCE 1 - Connaissances - (1h)

 

- Diaporama sur les techniques de la photographie

Pour expliquer les choix techniques possibles (angle de vue, plans, lumière…)

 

- Présentation d’Arno Rafaël Minkkinen

What happens inside your mind can happen inside a camera "

(Ce qui se produit dans votre imagination, peut se produire dans un appareil photo).

Arno Rafaël Minkkinen

 

Né en 1945 à Helsinki en Finlande, Arno Rafael Minkkinen a émigré à 6 ans aux Etats-Unis ? C’est un photographe américain, qui se considère comme finlandais de cœur...

 

Dans ses photographies, réalisées sans aucune manipulation, il se met en scène nu, dans des paysages souvent naturels (en Norvège, Finlande, France, Chine, Mexique…), parfois urbains. Son corps en devient un élément.

 

Il travaille seul la plupart du temps, à l’aide d’un câble déclencheur qu’il presse et jette hors du champs pendant les 9 secondes du retardateur, ou qu’il garde dans sa bouche (sous l’eau, par exemple) !

 

Il compose soigneusement le cadre de ses photos, en imaginant comment son corps y prendra place. Il ne fait qu’un avec le contexte dans lequel il se trouve, avec précision, en jouant sur les concordances de formes, la symétrie, les reflets…

 

 

 

A consulter :

Corps en Scène

- Présentation de travaux d’élèves déjà réalisés.

 

- Travail à faire pour la prochaine fois :

* Choisir ses coéquipiers (groupes de 6).

 

* Commencer à réfléchir à ce que l’on va photographier :

Comment mettre en scène le corps dans l'architecture du collège ?

(en évitant de montrer des visages)

 

* Rédiger quelques questions

(QUOI ? QUI ? QUAND ? Où ? COMMENT ? POURQUOI )

et propositions.

 

 

 

 

 

SEANCE 2 - Pratique - (1 ou 2h)

 

- Matériel : tablettes du collège, appareil photo avec réglages manuels

- Groupes de 6

 

En fonction du matériel à disposition, les groupes alternent entre :

 

- Mise au propre de la « Feuille de routeCorps en Scène »,

pour réfléchir et anticiper les prises de vue.


 

Corps en Scène

- Essais de cadrages avec les tablettes.

 

- Réalisation finale avec l’appareil photographique.

 

Les réalisations peuvent donner lieu à une exposition temporaire au CDI, ne impression de livre photo, un encadrement dans les couloirs du collège, le hall de l’administration…

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15 avril 2017 6 15 /04 /avril /2017 13:04

Quelques pistes, pour illustrer

un thème, une notion, une idée…

1 Thème, 1 Image
- QUESTIONS de CHOIX -

Qu’est-ce que je veux montrer ?

I - Je note mes associations d’idées

sous forme de carte mentale

 

1) Je note tout ce qui me passe par la tête.

1 Thème, 1 Image

2) Je peux m'aider du questionnement quintilien : QQQOCCP

(comme sur mon carnet de recherche)

1 Thème, 1 Image
1 Thème, 1 Image

3) Je consulte des dictionnaires particuliers

(synonymes, analogies, symboles…)

pour ajouter/ préciser des idées sur ma carte.

 

 

II - Je réfléchis à mon intention

informer, expliquer, faire réfléchir, amuser, susciter une émotion, inciter à agir…

- QUESTIONS de DROITS

Quelle image ai-je le droit d’utiliser ?

 

I - J’utilise une image libre de droits

ou tombée dans le domaine public

 

1) Je connais les droits

1 Thème, 1 Image

2) Je consulte des banques d'images libres de droits

Sur E-SIDOC Accueil / Chercher / des images et des vidéos

3) Je site mes sources

PHOTOGRAPHIE

Photographe / Agence

Titre et / ou Lieu de la prise de vue

Date de la prise de vue

Source : références du livre, magazine, adresse du site...

 

OEUVRE D'ART

ARTISTE
Titre

Technique utilisée : huile sur toile, dessin au fusain, sculpture...

Date

Lieu de conservation

Source : références du livre, magazine, adresse du site...

 
  

 

    

 

 

 

 

 

II - Je fais une image : dessin, photo

 

1) Je connais les droits

- si ma photo montre une personne, je dois avoir son accord et celui de ses responsables légaux (si mineure).

- si ma photo montre un monument public, il y a aussi des lois spécifiques.

1 Thème, 1 Image

2) J’ai des notions de prise de vue photographique

de cadrage, plans, angle de vue, éclairage… (voir fiches en ligne).
EXPLOITATION POSSIBLE

en français - Niveau 4e

 

- Choisir un personnage de roman

ex pour Les Misérables : Jean Valjean, Cosette, Fantine, Gavroche...

 

- Choisir une valeur à lui associer

ex  : courage, générosité, hospitalité, protection, don de soi...

 

- Choisir une image libre de droits ou la créer, pour illustrer la valeur choisie.

 

- Donner la définition de cette valeur.

 

- Choisir une citation tirée du livre, qui illustre la valeur choisie.

Citer les références : AUTEUR. Titre. Editeur. Partie / Chapitre, Page.

 

- Choisir une personne / 1 évènement contemporain représentatif de cette valeur

et expliquer son choix.

 

- Mettre en page son travail sur Avec Adobe Spark

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26 septembre 2015 6 26 /09 /septembre /2015 21:46

Le light painting est un procédé photographique facile à mettre en oeuvre avec des élèves.

 

Il peut être utilisé avec le collègue d'arts plastiques, en histoire des arts,

ou même dans le cadre de la fête de la science, dans une thématique autour de la lumière...

 

 

 

Voici un petit mémo,

d'artistes à présenter (développé dans le diaporama ci-dessous)

et de conseils techniques.

Light Painting

"Clic" sur l'image pour ouvrir le diaporama.

 

QUELQUES CONSEILS TECHNIQUES

 

Il faut avoir un appareil photo débrayable manuellement, de préférence réflex.

 

La sensibilité a été réglée sur le minimum (100 Iso ici).

Le diaphragme est fermé à la plus petite ouverture (F22).

La vitesse a été réglée entre 15 et 30 secondes, selon les images.

 

La source lumineuse : une ou deux lampes de poche,

parfois recouvertes de papier de soie coloré.

 

L'environnement : il n'était pas possible d'assombrir davantage le CDI et on voit donc le décor.

Le lightpainting peut se pratiquer aussi dans le noir, pour ne conserver que la trace lumineuse.

 

Quand le modèle bouge, on ne le voit plus...

Quand il est statique, on l'aperçoit.

 

Il est possible de combiner toutes ces données pour obtenir différents effets...

 

 

Voilà une fiche qui récapitule les conseils pour pratiquer !

et quelques exemples réalisés avec des élèves...

Light Painting
Light Painting
Light Painting
Light Painting
Light Painting
Light Painting

Photos © Mme BERNOS

 

 

SITOGRAPHIE

 

Light Painting Photography

Histoire et artistes

http://lightpaintingphotography.com

 

 

Education Créative

Idées avec les enfants

http://education-creative.com/blog/?p=10817

 

 

Pinterest de Mme B.

Regroupement de photos

https://www.pinterest.com/bateaulivre/photo-light-painting

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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 18:27

 

Voici une séquence autour de la description menée en cours de français avec des élèves de 5e. Elle a permis de mener un travail de réflexion sur l’architecture de leur collège, la manière de la photographier et d’en parler.

 

 

Français

- Travail sur le vocabulaire de la description.


- Rédaction de textes descriptifs sur un élément architectural du collège, en expliquant pourquoi on l’a choisi, ce que cela évoque pour soi, pourquoi on le trouve "beau" ou "laid".

 

 

Documentation

- Diaporama sur les techniques de prises de vue photographique.

 

- Analyse de photographies.


- Réalisation de prises de vue dans le collège. Les élèves utilisent une "feuille de route" pour réfléchir à leurs choix de cadrages.

 

"Clic pour agrandir"

feuille-de-route-photographe.png

- Rédaction d’une légende : lieu, nom du photographe, choix de cadrage…


- Exposition des travaux et réalisation d’un livret conservé au CDI.


 

LE BEAU COLLEGE

 

college-beau.JPG

beau-college-txt.JPG

 

 

LE COLLEGE LAID


collge-laid.jpg

college-laid-txt.jpg

 

 

Séquence réalisée au collège Robert Doisneau, Gonesse, Val d’Oise

 

 

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 23:13

 Une séance courte et rapide à organiser, pour inciter les élèves à se mettre dans la peau d'un iconographe : ils doivent sélectionner des photographies afin d'illustrer une idée. Cette séance peut être réalisée dans le cadre de la semaine de la presse (français, histoire, langue vivante...), ou même d'un club. Elle peut aussi servir de point de départ à une séquence plus complète, pour montrer l'importance du contexte dans lequel une photo est présentée dans la presse (légende, images qui l'accompagnent...) par rapport à l'interprétation qui en est faite et la détourne éventuellement de son sens premier.

 

I – Objectifs  pédagogiques :


1.     Prendre conscience de la valeur symboliquede  certaines photos...


2.    ... et de la polysémie des photos, dont le sens est orienté par le texte ou le rapprochement de plusieurs photos, qui met en jeu des associations d’idées.


3.    Savoir illustrer un sujet.


4.   Se familiariser avec la presse  (quotidienne, hebdomadaire et mensuelle).


5.    Apprendre à citer ses sources.

 


II – Déroulement de la séance 


1.     Les élèves commentent oralement deux photos que l'on aura choisies pour montrer comment leur association influe sur leur sens.

 

Par exemple :


    http://farm5.staticflickr.com/4037/4445178240_514b2dca61_m.jpg    http://farm5.staticflickr.com/4071/4443234047_242e781407_m.jpg

 

 

2.    Les élèves déterminent un sujet (seuls ou d’après la liste ci-dessous).


La guerre / La paix

La richesse / La pauvreté

La solitude / La foule

La campagne / La ville

La vie / La mort

Le travail / Les loisirs

Les vieux / Les jeunes

La femme / L’homme

La joie / La tristesse

L’été / L’hiver

L’amour / La haine

La douceur / La violence

La littérature / Les sciences

L’ennui / L’amusement

Le bruit / Le silence

La chaleur / Le froid   …

 


3.    Deux élèves travaillent sur le même sujet, mais chacun de leur côté.

 

4. Ils feuillètent des magazines pour trouver deux photographies illustrant leur thème.


5. Ils rédigent un brouillon avant de recopier au propre sur la fiche  distribuée.


4. Ils présentent leur projet aux autres. Ceux qui ont traité le même sujet de différentes manières expliquent leur choix.

 

iconographe-presse.png

"Clic" sur l'image pour l'agrandir

 

 

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23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 22:46

Cette liste sera complétée au fur et à mesure...

 

 

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Quelques livres

pour préparer ses séances et faire réfléchir les élèves


 - Johnson, Neil. Guide junior de la photo. National Geographic

- Le Fèvre-Stassart, Isabelle. Objectif photographie !. Autrement Junior

- Robin, Marie-Monique. Les 100 photos du siècle. Editions du Chêne

 

 

 

Quelques sites Internet

 

    - Sélection sur l’espace netvibes « La Toile du CDI » :

http://www.netvibes.com/latoileducdi#Photographie

 

    -  Initiation à la photographie

http://classes.bnf.fr/clics


- Exemples de travaux d’élèves :

http://www.clg-doisneau-gonesse.ac-versailles.fr/spip.php?rubrique47

 


Quelques photographes

sur lesquels travailler


Werner Bischof, Edouard Boubat, Henri-Cartier Bresson, Robert Capa, Raymond Depardon, Robert Doisneau, Elliott Erwitt, Joan Fontcuberta, Man Ray, Duane Michals, Izis, Patrick Zachmann et tant d’autres !

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23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 21:49

 

Voici quelques pistes pédagogiques tirées de séquences dans le cadre d'IDD (Itinéraires de Découvertes), en partenariat avec des collègues de français et histoire, sur la photo de presse, ou de technologie et physique-chimie, pour une approche plus technique, de l’argentique au numérique. Il s’agissait de douze séances de deux heures, accompagnées de sorties (expositions, prises de vue) et de rencontres avec des photographes.

 

Elles sont adaptables en fonction du niveau, du temps et du matériel dont on dispose.


 

Découverte des techniques photographiques

 

 

Il me semble important de commencer par regarder, questionner et commenter beaucoup de photographies avec les élèves, pour stimuler leur sens de l’observation. Certes, ils vivent immergés dans un univers très visuel, mais n’ont pas forcément le recul pour le décrypter, ni le vocabulaire pour en parler.

 

La première séance est ainsi consacrée à la description et l’analyse d’images, à partir d’un diaporama powerpoint. Les exemples sont sélectionnés parmi des photos de presse célèbres, afin de transmettre une culture dans ce domaine, représentatives des techniques qui seront expliquées. Montrer des planches-contact est aussi un excellent moyen de comparer des images, de constater celles qui ont été retenues par le photographe ou non. On déniche des clichés intéressants dans « Les cent Photos du siècle »


L’objectif de cette présentation est de faire prendre conscience que toute photo n’est pas forcément « objective ». Je pars d’une volontairement ambiguë : un portrait par Joël Robine d’une petite fille somalienne, qui court devant un soldat armé. Les interprétations des jeunes sont variées, souvent catastrophées… Or, la photo ne dévoile que la partie de la réalité, que le photographe a cadré. Sans légende, on se méprend. Les élèves sont interloqués par ce constat. Je leur donne alors des pistes pour décrire l’image : plans, décor, objets, personnages, attitudes, regards… avec comme préoccupation sous-jacente : qu’est-ce que cela nous indique sur la date, le lieu, l’action… ?


Dans un deuxième temps, j’aborde des aspects plus techniques. Il ne s’agit pas de donner des outils trop pointus, mais de faire réaliser qu’avant d’appuyer sur le déclencheur, un photographe se pose un certain nombre de questions, comme un journaliste pour un article… ou un élève pour une recherche ! C’est d’ailleurs l’occasion de rappeler la méthode QQOQCP : Qui fait Quoi ; Où (que va-t-on intégrer ou exclure du champ de l’image) ; Quand (quel est le bon moment pour déclancher) ; Comment (quels moyens va-t-on utiliser) ; Pourquoi (quel message veut-on transmettre)… Photographier, c’est sélectionner dans l’espace et le temps, afin de rendre plus percutante son image, transmettre une idée, une émotion… comme le suggère le slogan de Paris Match : « Le poids des mots, le choc des photos ». Le photographe fait donc des choix techniques et plastiques. Il possède un savoir-faire (éclairage, focales, profondeur de champs, vitesse d’obturation…) et un œil exercé (composition, point de vue, angle de vue, bon moment pour déclancher).

 

 

 

 

Approche de la culture photographique


Après avoir abordé tous ces points, on peut aller plus loin et proposer une découverte de l’histoire de la photographie, à travers des recherches documentaires ou un autre diaporama, comportant des images clés, témoins de l’évolution de ce médium.


 

Organiser une rencontre avec un photographe permet de chasser quelques idées reçues sur le métier, que les jeunes associent souvent aux photographes people et autres paparazzi…. Ils préparent des questions sur la formation, le matériel, le contexte professionnel… en s’inspirant de tout ce qui a été dit depuis le début de la séquence. Pour trouver un professionnel, on se renseigne auprès du CLEMI, de la presse, des agences, de Reporters Sans Frontières… Même dans les petites communes, un photographe travaille généralement pour le journal de la ville ou du département…


Enfin, il y a la possibilité d’emmener les élèves dans une exposition. Les franciliens sont certes privilégiés (Maison européenne de la photo, Centre national de la photographie, expositions de l’hôtel de ville, Mois de la photographie…). Mais il existe aussi des festivals (Les rencontres d’Arles, le Printemps de septembre à Toulouse, Visa pour l’image à Perpignan… ) et probablement beaucoup d’autres ressources locales, comme les FRAC (Fonds régionaux d’art contemporain). La visite est d’autant plus enrichissante, que l’on a pris le temps de la faire avant et de préparer un questionnaire, pour solliciter le sens de l’observation et  réinvestir ce qui a été appris en cours.

 

 

Analyse de photographie


Après s’être familiarisés avec la culture et les techniques de la photographie, les élèves en analysent une. Soit ils la trouvent eux-mêmes, parmi les livres du CDI, avec une consigne (choisir un portrait…), soit on leur en soumet une, sélectionnée pour l’originalité de son point de vue, sa représentativité d’un genre ou d’un photographe. La fiche pédagogique reprend le plan du diaporama : description, analyse technique et commentaire des choix du photographe.

Pratique : prise de vue, retouche et diffusion


Ce travail théorique conduit vers la pratique. Y être confronté est indispensable pour prendre conscience des contraintes techniques du médium photographique et de la liberté d’expression que leur maîtrise procure.


 

Les élèves sont répartis en groupes, en fonction du nombre d’appareils à disposition. Le partenariat entre enseignants facilite l’organisation en petits effectifs : certains sont à la prise de vue, d’autres à la retouche numérique, aux expériences de chimie, ou à la recherche documentaire...


La première image est réalisée à la manière de celle analysée. Cela implique d’être très observateur : d’où vient la lumière, où se trouvent les personnages les uns par rapport aux autres, à quelle distance devait se situer le photographe, en utilisant quelle focale… ? Un certain nombre d’élèves réalisent des clichés « en miroir » ! C’est pourquoi je leur demande de compléter aussi une fiche d’autoévaluation : ils vérifient tous seuls si leurs objectifs sont atteints.


 

                blumenfeld_932_web_abc2502f.jpg  a-la-maniere-de.jpg

               © Erwin Blumenfeld

 

 

Dans un deuxième temps, un axe commun leur est proposé : portrait, reportage sur le collège ou la ville, autour d’un thème… L’aspect technique est libre. Quand les adolescents recherchent une certaine originalité, essaient de varier leurs approches, que leurs cadrages s’inspirent des photos vues en cours, je me dis que quelque chose a germé !

 

reportage-mixité

extrait d'un reportage sur la mixité à l'école

 


Les photographies sont finalement retouchées (luminosité, contraste…) avec le logiciel gratuit The Gimp et légendées. Elles sont mises en valeur sur le site de l’établissement, envoyées à la presse locale, un concours, etc. Il existe diverses opérations auxquelles participer, organisées par le CNDP (des Clics et des Classes), certains CLEMI, délégations à l’Action culturelle, DRAC, etc. Évidemment, le projet de la séquence est lié à cet éventuel partenariat.

 

 


Travailler autour de la photographie est stimulant et passionnant, pour les enseignants aussi bien que pour les élèves. Cela sollicite plusieurs savoirs et savoirs faire : culture de l’image, questionnement, sens de l’analyse, esprit critique, rédaction, maîtrise de l’outil informatique, ouverture au monde… L’initiation et la réflexion autour de la photographie ont plus que jamais leur place  à l’école, à l’époque des smartphones, où tout le monde, en particulier les adolescents, photographie tout et à tout moment. L’introduction de l’histoire des arts au collège est une bonne occasion pour se lancer !

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23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 15:56

 

Voici quelques pistes assez larges, pour travailler autour de la photographie.

Tout dépend du temps et du matériel dont on dispose, des savoirs que l'on veut transmettre aux élèves...

On peut se focaliser davantage sur l'histoire, l'aspect technique (techno, chimie), la démarche esthétique (arts plastiques), l'analyse (français)...

Ainsi que sur un type de photographie : presse, portrait, publicité,mouvements artistiques... ou même un photographe.


 

 

EXEMPLES DE TRAVAUX DEMANDES AUX ELEVES

 

Découverte de l’histoire et des techniques de la photographie 


* Présentation ddes techniques photographieques : fiches à compléter

 

* Présentation de l'histoire de la photographie : fiches à compléter

 

* Description et analyse d'une photographie : fiche à compléter

 

* Recherche de textes et d’images : réalisation d’un dossier ou d'un panneau (sur l'histoire de la photo, un photographe...)

 

* Visite d'une exposition : questionnaire à compléter

 

* Rencontre avec un photographe  : rédaction d’une « interview »

 

* Interrogation écrite : questionnaire sur l'ensemble du cours

 

 

Expériences


* En physique – chimie = cours et expériences

 

* Tirage en laboratoire =

photogrammes, planche-contact, tirage d’un négatif,

- effets « spéciaux » : solarisation, superpositions de négatifs …

 

 

Création d’images


* Prise de vue  =

Les thèmes peuvent être variés : reportage dans le collège, portraits, photos à la manière de...

L'important est de trouver les cadrages les plus représentatifs pour son thème : varier les angles, plans … et écrire un commentaire expliquant sa démarche.

 

 

 

* Retouche numérique en technologie, avec le logiciel gratuit The Gimp

Recadrage, luminosité, contraste, application d’effets


 

 

ORGANISATION DES SEANCES

 

Voici un petit exemple de planning, qui a bien sûr beaucoup été  souvent réajusté au fur et à mesure de l'avancée du travail... Il y a toujours des surprises ! Mais l'essentiel est d'être organisé, de savoir où l'on va dès le début, surtout quand on travaille à trois enseignants et qu'il y a plus de mises en activités que de cours théoriques.

 

Cliquer sur le document pour le voir en grand.

organisation-photo-1.png

 

PROBLEMES DE DROITS ET AUTORISATIONS

 

Avant de commencer tout travail sur la photographie, mieux vaut avoir les autorisations parentales.

Voir aussi l'article sur "Internet et les droits de reproduction".


On peut faire remplir deux fiches (autorisation de la personne photographiée... et du photographe)

avec les informations suivantes :

 

 

 


 

 

Autorisation de publication

d'une photographie

(personne photographiée mineure ou majeure)

 

   

 

 

Dans le cadre d’un travail, les élèves du collège X , sont amenés à prendre des photographies.

 

A l’issue de leur travail, ces images seront publiées (sur le site Internet du collège, préciser éventuellement dans un magazine local   ou pour participer à un concours).

 

             C’est pourquoi il est nécessaire que toute personne figurant sur les photos autorise le collège à les diffuser. Il ne faut pas non plus oublier de se munir d'autorisations, si le travail implique de prendre d'autres personnes en photo.

 

 

 

 

La personne photographiée :


Je soussigné(e)  NOM : ...  PRENOM : ...

Adresse : ..

 

et


Les parents (pour les personnes photographiées mineures) :


Je soussigné(e)  NOM : ...  PRENOM : ...

Adresse : ..
  

 

autorisons par la présente le collège X à diffuser les photographies, sur lesquelles mon enfant figure :

 

Cette diffusion s’effectue à titre gratuit, la personne photographiée ne pouvant prétendre à aucune indemnité de quel qu’ordre que ce soit dans le cadre de diffusion précité.

 

 

Fait le_____________________,  à _________________________

 

 

 



Autorisation de publication

d'une photographie ou d’un texte

(auteur mineur ou majeur)

 

Dans le cadre d’un travail, les élèves du Collège X, réalisent des photographies et des textes.

 

A l’issue de ce travail, ces images et ces textes seront publiés sur le site Internet du collège, préciser éventuellement dans un magazine local   ou pour participer à un concours).

 

C’est pourquoi il est nécessaire que les élèves autorisent la publication des photos et textes dont ils sont auteurs et à ce titre propriétaires des droits :

 

 


Je soussigné(e)  NOM : ...  PRENOM : ...

Adresse : ..

 


autorise par la présente le collège X à diffuser les photographies et les textes, dont je suis l’auteur :

 

 

Cette diffusion s’effectue à titre gratuit. L’auteur ne reçoit aucune rémunération ou indemnité de quel qu’ordre que ce soit dans le cadre de diffusion précité.

 

 

Fait le______________________,  à _________________________

 

Signature du jeune auteur                   Signature des parents

 

 


 

 

 

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23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 15:37

 

 

Voici deux exemples d'interviews de photographes, réalisés par des élèves de 5e

 

 

Jean Michel DELAGE, 1/12/2005

Blog : Comme une image


FORMATION ET ORIGINE DE VOTRE INTERET POUR LA PHOTOGRAPHIE

Quelles études avez-vous faites ?

J’ai arrêté mes études très jeunes, en Seconde. Puis j’ai préparé un CAP d’imprimerie, en apprentissage.

 

Quand avez-vous commencé la photographie ?

Vers 12-13 ans, je voulais déjà en faire. J’ai eu un appareil photo de marque « Zénit ». A 16-17 ans, j’ai voyagé avec cet appareil. J’ai ensuite alterné mon travail dans l’imprimerie et les voyages. Jusqu’au moment où j’ai tout abandonné, pour ne faire plus que de la photographie, en 1991. J’avais alors 28 ans.

 

Qu’est-ce qui vous intéresse dans le métier de photographe ?

Faire de la photo, c’est une occasion pour voyager et rencontrer les gens.

 

Avez-vous d’autres passions en dehors de votre métier ?

Comme la plupart des gens, j’aime aller au cinéma, écouter de la musique …

 

SUJETS PHOTOGRAPHIÉS

Comment choisissez-vous vos sujets ?

Mes sujets sont parfois choisis, parfois le fruit du hasard. Parfois encore, il s’agit de commandes de magazines. Mais la plupart du temps, ce sont des choix personnels.

 

Quel a été votre premier sujet de reportage ?

Je ne me souviens plus. J’ai fait de la photo avant d’être professionnel. Peut-être le quartier de la Goutte d’Or à Paris.

 

Sur quels sujets travaillez-vous ?

J’ai travaillé pour le chanteur Faudel …

Depuis trois mois, je travaille sur les gitans.

J’ai fait un reportage sur les tamouls en France, en particulier à Paris, dans le 10e arrondissement. Je me suis rendu dans le quartier, j’ai parlé avec les gens, je leur demandais de me traduire ce qu’il y avait sur les affiches. Et je me suis rendu aux manifestations, aux concerts … 

 

JPEG - 57 ko
Les tamouls à Paris

Etes-vous un photographe engagé ?

Oui, par le choix de mes sujets : la diversité culturelle en France, les forums sociaux ou les jeunes en prison au Mali …

 

Avez-vous déjà photographié un « scoop » ou des personnes célèbres ?

Je ne prends pas de photos de stars (à part une fois, mais c’était le hasard). Ce n’est pas le genre de photographies qui m’intéresse.

 

Prenez-vous des photos personnelles ?

Bien sûr, je fais aussi des photos de famille ou de mes amis. Ou de ce qui m’intéresse quand je suis en reportage.

 

Dans quels pays avez-vous voyagé ? Comment cela se passe-t-il dans les pays en guerre ?

Dans de très nombreux pays ! Le dernier, c’était le Mali. Mais il y a eu aussi le Sri Lanka, L’Inde, Singapour, La Turquie, le Liban, la Chine … Je ne cherche pas à aller dans les pays en guerre.

 

Est-ce que cela gêne les gens d’être photographiés ?

Oui, cela peut arriver, par exemple avec les gitans. Il faut évidemment respecter la politesse, pour déranger le moins possible. Cela devient aussi difficile de faire des photos dans la rue, en raison du droit à l’image.

 

 

CONTEXTE PROFESSIONNEL

Travaillez-vous pour une agence ?

Je suis un photographe indépendant et je vends mes images à des magazines. Par exemple Okapi. Mes photographies sont déposées à l’agence Sipa Press, ce qui permet de les montrer sur leur site.

 

Comment s’organise votre travail ?

C’est un travail de journaliste : il faut commencer par s’informer, se renseigner sur le sujet. Le travail préparatoire est donc très long.

C’est aussi un métier où il n’y a pas d’horaires fixes. Quand je suis en reportage, je prends des photos tous les jours, cela peut être tard le soir, tôt le matin … selon ce que je dois photographier. Mais il peut m’arriver de passer plusieurs jours sans en prendre : avant, quand je prépare mon reportage et après, pour trier les photos.

 

Quel est le salaire d’un photographe ?

Il faut se dire que ce métier procure une richesse … intérieure ! On est riche de ce que l’on rapporte dans sa tête, dans son cœur … Mais il vaut mieux ne pas faire ça pour que ça « rapporte ». Tout dépend de ce que l’on prend en photo. Mais les sujets qui m’intéressent ne sont pas les plus vendeurs.

 

Est-ce qu’il y a de la concurrence ?

Cela dépend des sujets.

Il n’y a pas de concurrence sur des sujets très précis, comme les tamouls en France. Personne n’avait travaillé sur ce sujet, sauf d’un point de vue touristique. Le choix du noir et blanc a permis de gommer ce côté « exotique ».

Il y a davantage de concurrence pour les sujets d’actualité, car il faut vendre ses photos tout de suite. Pour le tsunami, il y avait des centaines de photographes. Là encore, je n’ai pas travaillé de la même manière que les autres : j’ai aussi pris des photos en noir et blanc et dans le temps, pour montrer comment le pays se reconstruisait après la catastrophe.

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Après le Tsunami

Quels photographes appréciez-vous ? Travaillez-vous à la manière d’un autre photographe ?

Je n’aime pas tellement les photographies de Doisneau ou Willy Ronis. C’est une autre époque et ce sont des images que l’on regarde aujourd’hui avec nostalgie. Je préfère des photographes comme Salgado, Capa, Cartier-Bresson … Ou ceux de l’agence « Tendance Floue », qui apportent un regard nouveau.

Je vais voir beaucoup d’expositions, je lis des livres de photos … Quand on commence, on a des images en tête. On fait un peu « à la manière de » … Puis, on fait de plus en plus à sa manière. J’aime bien le format panoramique et j’ai acheté un appareil spécial depuis trois ans. Plusieurs photographes en utilisent, mais le premier a été Xavier Lambours. Parfois, c’est par hasard que l’on fait le même genre de photographies qu’un autre.

 

Quelle est votre photographie préférée ?

Je ne crois pas en avoir … Parmi les miennes, je n’en ai accroché qu’une : celle d’une voiture, en Inde.

 

Est-ce un métier que vous nous conseilleriez ?

Cela demande beaucoup de patience et de motivation. Il faut travailler dur et être prêt à ne pas réussir tout de suite. Mais quand on a un rêve, mieux vaut essayer de le mener jusqu’au bout …

 


 

Robert Delpit, 11/01/2008

Site : Dialogue-Images

 

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LE METIER de PHOTOGRAPHE

1- Pourquoi avez-vous choisi d’être photographe ?

* Je suis « l’héritier » d’une famille de photographes. Mon grand-père faisait beaucoup de photographie et très jeune, j’ai eu l’habitude d’utiliser un appareil photo, j’empruntais celui de mon père. C’était d’abord un loisir, et puis j’ai décidé d’en faire mon métier.. Et puis j’étais quelqu’un d’assez rêveur.

 

Aimez-vous votre métier ? Pourquoi ?

* J’aime passionnément ce métier. Il me permet de rencontrer des gens. Et faire des images est quelque chose de magique. Je le pratique sur le mode de la promenade …

 

2- Quelles études faut-il faire pour être photographe ?

* A l’époque, il suffisait de faire une école de photo après le brevet. Aujourd’hui, cela a beaucoup évolué. Il vaut mieux avoir un bac scientifique. Il est devenu beaucoup plus compliqué d’être photographe professionnel.

 

3- Pour qui travaillez-vous ?

* Pour différents clients : la ville de Gonesse, des usines (dans la boulangerie, métallurgie …), des agences de communication, des particuliers (portraits, mariages …). Je n’ai pas de patron. J’ai créé mon entreprise de photo et de vidéo : « Dialogue-Images ». Jeune photographe, j’ai travaillé un temps pour l’agence Rapho (celle de Doisneau). J’ai travaillé pendant 15 ans pour l’agence d’illustration « Photogramme ». Je leur fournissais des images sur la vie quotidienne des français (milieux scolaires, centres socio-culturels, transports, cités …)

 

4- Quand vous travaillez sur un projet, qui choisit le thème ?

* C’est généralement le client. Mais il m’arrive aussi de proposer des sujets.

 

Puis qui sélectionne les photos ? Comment ?

* Pour Le Gonessien, les photos sont choisies par le Comité de rédaction, puis le maire tranche, surtout pour la couverture. Evidemment, j’ai auparavant sélectionné celles que je considère comme meilleures. J’utilise des planches-contact, puis je réalise des agrandissements sur papier baryté, plus rigide et de meilleure qualité que le papier RC habituel. Le plus important, c’est ce que signifie la photo, plus que la technique. Bien sûr, la photo doit être publiable, donc techniquement correcte (nette …). Trois éléments sont importants pour réussir une photo : la lumière (photographier veut dire « écrire avec la lumière »), le cadrage et l’instant.

 

5- Combien de temps faut-il pour réaliser un reportage ?

* Quand je travaille pour « Le Gonessien », cela représente une dizaine de jours de travail par mois, pour presque toutes les illustrations du magazine. J’ai donc très peu de temps pour les réaliser. Il faut travailler dans l’urgence, sans préparation. Si je fais un reportage, il me faut en général trois mois. Je prépare certains sujets à l’avance, je fais des photographies personnelles pour tester s’il est réalisable ou non, réfléchir aux lieux, aux cadrages …Par exemple pour le projet sur les « Portraits d’habitants » : j’ai fait une première série avec des gens que je connaissais. C’est important de prendre le temps d’observer et de réfléchir à la façon dont on va montrer le sujet.

 

6- Demandez-vous des autorisations pour photographier les gens ?

* Oui, c’est de plus en plus nécessaire, depuis que les « people » ont donné l’habitude de faire des procès aux magazines qui publient leurs portraits. C’est aussi lié au fait que des journaux à scandale ont parfois utilisé des images en les détournant de leur sens initial. Il faut respecter le droit à l’image. Quand je n’ai pas les autorisations (on n’a pas toujours le temps de les demander), les photos apparaissent « floutées » dans le magazine.

 

L’ART PHOTOGRAPHIQUE

7- Avez-vous été inspiré par d’autres photographes ?

* J’apprécie le travail de nombreux photographes : Cartier-Bresson, Jean-Loup Sieff, Adams, Evans, Doisneau … J’ai eu l’occasion de rencontrer ce dernier lors de conférences. Il était très sympathique, mais avait l’habitude de travailler seul.

 

8- Quel sujet vous inspire le plus ?

* L’être humain ! J’ai réalisé beaucoup de portraits. Je m’intéresse aussi au cadre de vie, au paysage urbain. A titre personnel, tous les sujets peuvent m’inspirer : dehors, la nature, les fleurs, la pluie, le vent, le portrait, la rue … Mais travaillant pour la presse, j’exécute la plupart du temps un travail de commande.

 

Quels lieux vous inspirent ?… Est-ce que vous voyagez ?

* Je n’ai pas eu à voyager en tant que professionnel. Lors de voyages touristiques, j’ai pris des photos, mais il est plus difficile de photographier les gens sans avoir préparé les rencontres.

 

9- Avez-vous déjà pris des photos de stars ?

* Il m’est arrivé de prendre de nombreuses photos de Johnny Halliday, à ses débuts, de Coluche, pendant presque un an … J’ai fait aussi des clichés pour des troupes de théâtre, plus ou moins connues. En fait, j’ai touché un peu à tous les domaines de la photographie (aérienne, et même la photo de guerre, en Yougoslavie).

 

10- Comment choisissez-vous un cadrage ? un angle de vue ?…

* Lors de la formation, on apprend les rapports de masses, de teintes … C’est ensuite intégré et les choses se mettent en place instinctivement au moment de la prise de vue. Le choix se fait en fonction de ce que veut dire la photo. Parfois, en fonction du sujet, ils s’impose. Dans d’autres cas, il faut prendre le temps d’observer plus longtemps. Il faut que celui qui la regarde puisse réagir à ce choix. Le cadrage fait la signification de la photo. Si on cadre mal, elle perd son sens. J’ai l’habitude de tourner autour de mon sujet, pour l’envisager selon des éclairages, des cadrages différents. Je n’hésite pas à faire des plongées ou des contre-plongées, en fonction du sujet. Je reste parfois des heures à observer avant de prendre des photos. Il faut être concentré pour vraiment voir les choses, réfléchir en terme de formes, traits … tout ce qui fait la composition de l’image.

 

11 – Quelle est la meilleure lumière ?

* Sans lumière, on ne peut pas faire de photos. Etymologiquement, « photographier » signifie « écrire avec la lumière ». Le photon est une particule de lumière. On n’a pas toujours le choix de l’éclairage, quand on est en reportage. A titre personnel, j’aime surtout la lumière du matin, plus chaude, par exemple pour des photos de paysages.

 

 

LE MATERIEL et LA TECHNIQUE

12- Quel type d’appareil photographique utilisez-vous ?

* J’utilise plusieurs formats, et deux types d’appareils (argentique et numérique). Parmi les formats, le 6X6 permet d’obtenir un négatif carré, plus grand que le format habituel. L’image obtenue au tirage est ainsi de plus grande qualité. Au début de l’histoire de la photographie, les photographes utilisaient de grandes plaques. Ce matériel n’était pas facile à transporter. Les progrès techniques ont permis d’utiliser des formats de plus en plus petit. Le plus courant est aujourd’hui le 24 X 36, d’après la taille de l’image obtenue en négatif. On parle aussi de film 135 mm pour ce format..

 

13- Lequel préférez-vous ? Pourquoi ?

* Je préfère l’argentique, mais je pense que tous les professionnels vont travailler de plus en plus en numérique. Sauf peut-être les artistes … ou seulement pour scanner les photographies argentiques et les retravailler en numérique.. C’est difficile de faire un tel changement. On doit passer des heures derrière l’ordinateur. Mais dans tous les métiers on est obligé d’évoluer, d’apprendre de nouvelles techniques.

 

14- Quels sont les avantages et les inconvénients de l’argentique et du numérique ?

* Le numérique est intéressant depuis à peu près deux ans, c’est-à-dire depuis qu’il permet vraiment d’obtenir des résultats de bonne qualité, sans dégradation de l’image, même avec un agrandissement. L’intérêt, c’est que l’on a la photo rapidement, que l’on peut l’envoyer très vite, même du bout du monde. C’est un peu plus compliqué et plus long avec un argentique. Tout le monde est devenu pressé !

Est-ce que cela change votre manière de travailler ?

* Oui, je suis obligé d’aller plus vite. Et d’apprendre de nouvelles techniques.

 

15– Développez-vous vous-même vos photos ? Pourquoi ?

* Oui, seul le photographe peut retrouver en laboratoire ce qu’il a voulu obtenir à la prise de vue. Parfois, je délègue le travaille à un laboratoire, mais je lui donne des directives précise.

 

16- Préférez vous la couleur ou le noir et blanc ?

* Le noir et blanc ! Je travaille en couleur un peu par obligation.

 

17- Est-ce que vous retouchez vous-même vos photos ? Pourquoi ?

* Oui. En argentique, cela s’appelle de la « repique ». Cela permet par exemple d’enlever les points blancs dus à la poussière. Ou de faire une petite modification esthétique (comme enlever un bouton sur le nez d’une jolie fille, pour éviter de me fâcher avec elle !). Mais je ne transforme pas les choses. En numérique, j’utilise le logiciel Photoshop. Je l’utilise surtout pour corriger les couleurs, les contrastes, accentuer la netteté … Eventuellement, je m’en sers pour fabriquer des maquettes comportant du texte et des photographies. Je n’intervient pas sur l’image pour la modifier, faire des effets spéciaux. On ne peut pas tricher avec l’actualité quand on fait de la photographie de presse.

 

Est-ce long à faire ?

* Oui, parce que c’est un travail délicat et précis. C’est bien plus long que de prendre une photo !

 

18- Vous pouvez recadrer dans un laboratoire ?

* Oui, même si l’informatique permet de faire un travail plus précis, l’agrandisseur permet déjà d’enlever ou de rajouter des personnages par exemple.

 

19- Archivez-vous toutes vos photos ?

* Oui et c’est vraiment un problème, parce qu’on en fait beaucoup ! Une agence ou une banque d’images doit être très précise dans son classement (par photographe, par thème …), pour retrouver rapidement les photos. Pour un photographe, faire ce travail de classement est difficile. Il faudrait une personne qui ne s’occupe que de ça.

 

EN CONCLUSION

20- Quel message, quels conseils donneriez-vous à des photographes débutants ?

* Avoir son bac ! Aujourd’hui, ce métier n’est vraiment pas facile. Ce sont les meilleurs qui passent.

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23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 12:36

 

Voici une très rapide histoire de la photographie. Mon document original, sous forme de diaporama powerpoint à montrer aux élèves,  s’accompagne de nombreuses illustrations, que je ne peux reproduire ici, pour des questions de droit… Mais les curieux les retrouveront facilement sur Internet, avec les références indiquées.

 

Vous trouverez à la fin une fiche pédagogique...

 

 

I – L’origine de la photographie

 

 

 

1) Découverte optique : la chambre noire

 

Toute l'histoire de la photographie tourne autour d’un principe d’optique :

Quand la lumière pénètre par un petit trou (appelé sténopé) dans un espace fermé et sombre, l’image inversée de ce qui se trouve dehors se forme sur le mur opposé.

 

Ce procédé était déjà connu dans l’Antiquité.

Aristote, (Grèce, IVe siècle avant J.C.) fait part à travers ses écrits de l'utilisation de cette technique afin d'observer le ciel et les éclipses solaires.

 

On fabriquait des pièces spéciales pour les peintres. La lumière passait à travers les petits trous dans la toile des parois externes et projetait des images sur des écrans de papier transparent tendus à l’intérieur. L’artiste pénétrait dans la chambre par une trappe dans le plancher et pouvait recopier les images inversées sur le papier.

Cette technique était appelée camera obscura, ce qui a donné le terme de chambre noire que l'on a conservé pour désigner la partie principale de l’appareil photographique.

 

 

 

2) Découverte physique : la lentille

 

Au  XVIème siècle, une lentille optique est placée à l'intérieur du trou, afin d'améliorer la qualité de l'image.

 

Au XVIIème, on voit apparaître de petites chambres noires « portatives ». Leurs lentilles étaient montées sur un système coulissant permettant de faire la mise au point. Un miroir interne redressait l’image.

 

 Ces chambres noires étaient principalement utilisées pas des dessinateurs : à l'abri d'un rideau noir, ils s'en servaient pour projeter une image sur une feuille de papier, et décalquaient ensuite les contours pour obtenir un dessin assez fidèle de la réalité.

 

 

 

3) Découverte chimique : une surface photosensible

 

Au XVIIIème siècle, on découvre la photosensibilité de certains composés d'argent (comme le nitrate et le chlorure d'argent).

 

Deux scientifiques anglais, Thomas Wedgwood et Humphry Davy firent les premières expériences sur la création d'un support photographique. Ils obtinrent des images, mais qui ne duraient que quelques minutes avant de s'effacer... Ils n’avaient pas trouvé de moyen pour les fixer.

 

De son côté, Jacques Alexandre César Charles, un français, se pencha sur des travaux similaires et parvint à fixer des silhouettes floues et peu contrastées.

 

Il fallait trouver un moyen de conserver les images dans le temps, en stoppant la sensibilité des supports à la lumière …

 

 

 

 

4) 1826 : La première photographie par Nicéphore Niepce

 

Vers 1826-1827, après onze années de recherche, le physicien français Niepce parvint à photographier le paysage qu'il voyait de sa fenêtre.

 

Il obtint un cliché reflétant assez bien la réalité, avec néanmoins un temps de pose qui se comptait en heures (8 heures !).

 

Le support était une plaque d’étain, rendue sensible à la lumière, adapté dans une Camera Obscura.

Niepce appelait ce procédé une héliographie (de Helios, le soleil).

 

En 1832, Niepce s’associe à Louis Daguerre (1787-1851), mais il meurt en 1833. C’est Daguerre qui rend le procédé populaire, en développant le daguerréotype en 1839 : des images réalisées sur des plaques de cuivre, plaquées d’argent et traitées pour être sensibles à la lumière. L’image est ensuite révélée grâce à des vapeurs de mercure.

La daguerréotypie était chère et dangereuse, à cause des produits chimiques utilisés.  La boîte à mercure permettait de développer les daguerréotypes. Une tablette servait à poser la lampe à alcool pour chauffer la coupelle métallique contenant le mercure. La vapeur de mercure montait par le fond ouvert de la boîte pour se déposer sur la plaque disposée en biais à l'intérieur. L'ouverture en demi-cercle, pratiquée sur la face avant, permettait à l'opérateur de suivre le développement de la plaque, à travers un verre rouge.

 

Cela nécessitait un temps de pose relativement long : il fallait utiliser une chaise pour faire le portrait des personnes, ce qui leur donnait un air un peu coincé … comme en témoignent les caricatures de Honoré Daumier pour le journal Charivari.

 

Les daguerréotypes étaient des objets fragiles. Ils étaient souvent montés dans des cadres pour les protéger. Les images produites étaient uniques : elles ne  pouvaient pas être reproduites. Tout le monde voulait se faire « daguerréotyper » … c’était la mode dans les années 1840 … Une des premières fonctions de la photographie a ainsi été le portrait.

 

 

 

II – Evolutions techniques

la prise de vue

 

 

La photographie de presse a évolué et s’est développée grâce à l’amélioration :

 

  • des supports : plus sensibles … ce qui a permis de réduire les temps de pose.
  • des appareils : plus petits et plus maniables

 

Ces progrès techniques ont permis aux photographes de travailler dans de meilleures conditions …

 

 

 

1) Les conditions de travail des premiers reporters-photographes

 

Les appareils photographiques du milieu du 19e siècle ne permettent pas de figer le mouvement et donc de prendre des photos dans le feu de l’action.

Les poses durent de 2 à 20 secondes. C’est pourquoi les photographes de guerre font des photos des champs de bataille après la lutte, ou des mises en scène pour montrer la vie dans les camps.

 

Les conditions de travail sont difficiles : l’anglais Roger Fenton (1819-1869) part avec un laboratoire mobile, un cheval et deux assistants. Le matériel est lourd, peu maniable. Il faut développer les images directement sur place et les manipulations chimiques pour développer les images sont délicates et dangereuses.

 

 

 

2) L’évolution des supports

 

En Angleterre, William Henri Fox Talbot (1800-1877) cherche aussi le moyen de fixer les images produites par la chambre noire et réalise ses premiers essais en 1834.

 

Il reprend ses expérimentations en 1839 et appelle son procédé le calotype (de kalos : « beauté » en grec).

 

Il réussit à diminuer le temps de pose, grâce à la découverte de l’image latente, sur un papier rendu sensible à la lumière et que l’on développe avec un produit chimique adapté (le gallo-nitrate d’argent)

 

Et surtout invente le procédé négatif-positif, qui permettra de reproduire les images photographiques à l’infini. L’image de la fenêtre de Lacock Abbey est un des premiers négatifs …

 

Le mot « photographie » a été utilisé pour la première fois en 1839 par Sir John Herschel, un ami de Fox Talbot. Il vient du grec photos  (lumière) et graphein (écrire)

 

 

 

3) L’évolution des appareils photographiques

 

1889 : George Eastman invente le film photographique souple en bobine,

grâce auquel on peut :

  • Fabriquer des appareil plus petits et plus maniables
  • Faire plusieurs poses sans avoir besoin de recharger son appareil.

 

1911-1913 : Le Leica est créé par Oscar Barnack, un employé de la firme allemande Leitz, fabriquant d’optiques.

Il voulait un petit appareil, léger et maniable et silencieux, que l’on puisse emmener partout.  Il utilise le fameux format 24 X 36, avec des pellicules de 36 poses : ce n’est donc plus la peine de recharger son appareil aussi souvent qu’avant.

 

 

Dans les années 1930, il devient l’appareil de choix de photographes célèbres comme Henri Cartier-Bresson … ou Capa …

 

 

 

4) Une nouvelle technologie : le numérique

 

Les photographes professionnels ne sont pas toujours sur place lors d’un événement inattendu (accident, attentat …), mais le développement du numérique (appareils photographiques compacts ou téléphones portables …) permet à tout le monde d’avoir toujours un appareil sous la main … et d’envoyer facilement ses clichés aux agences ou aux journaux. Tout témoin de l’actualité peut ainsi être amené à photographier un scoop et rivaliser en quelques sortes avec les professionnels. C'est ce qui s'est passé lors du crash du Concorde à Gonesse en 2000...

 

Le numérique a aussi simplifié la vie des professionnels :

pour la prise de vue,

ainsi que la transmission des images.

 

 

 

III – Evolution technique 

le traitement des photographies

 


 

1) Le tirage ou l’impression 

 

 

              1.1. Recadrer

 

Certains photographes ne recadrent jamais les photos au tirage, comme Cartier-Bresson.

D’autres le font, pour éliminer un détail gênant ou en mettre un autre en valeur.

 

Le recadrage peut être aussi imposé par le commanditaire. Et changer le sens, l'impact de l'image.

La célèbre photo, prise par Nick Ut au Vietnam en 1972, a été recadrée dans la plupart des journaux, pour supprimer les soldats visibles sur la droite. Cela renforçait l’impact de l’image … et évitait de montrer la passivité des soldats américains face à cette scène terrible … Cette photo a fait basculer l’opinion publique contre la guerre au Vietnam et a obtenu le prix Pulitzer.

 

 

              1.2. Retravailler la luminosité / le contraste

 

Le photographe  retravaille la luminosité et le contraste de l’image

A / grâce à l’agrandisseur ou au logiciel de retouche d’images  

B / grâce au papier choisi en fonction :

-De la photo que l’on souhaite tirer, pour corriger des imperfections.

-Pour obtenir un effet particulier.

 

La « dureté » du papier se mesure en grades :

Le papier « normal » (grades 0 à 1,5) reproduit toutes les valeurs de gris d’une photo en Noir et Blanc. 

Le papier « doux » (grades 2 et 2,5) atténue les contrastes entre les valeurs claires et les valeurs sombres

Le papier « dur» (grades 3 à 5) supprime les intermédiaires entre le blanc et le noir, qui s’opposent de manière plus forte.

 

La texture du papier joue un rôle :

Le papier brillant accentue les contrastes et les couleurs

Le papier mat les atténue

Il existe d’autres types de surfaces …

 

 

           1.3. Retoucher

 

Que ce soit en laboratoire, ou avec un logiciel de retouche d’images, il est possible de retoucher les images, pour :

- éliminer des défauts (rayures, poussière, yeux rouges …)

- améliorer l’image (coloriser, gommer des détails … comme des rides …).

 

On peut en effet retoucher directement

- un négatif en dessinant dessus

- un tirage : l’encre de chine permet d’estomper les points blancs laissés par la poussière … 

 

 

 

2) Les « effets spéciaux »

 

 

              2.1. Photographie argentique

 

 

Pour tromper le spectateur :


Les « photos fantômes »  pouvaientt être réalisées dans un but humoristique … ou pour tromper des adeptes de l’occulte.

Elles nécessitent une double exposition. Sur une image de Eugène Thiébault,  en1863, le modèle « translucide » ne reste que pour une partie du temps de pose et le décor derrière lui apparaît donc aussi sur le négatif.

 

 

 

Pour imposer la photographie comme un art

 

Au XXe siècle, les photographes font des expériences dans leur laboratoire, pour que la photographie ne soit plus une représentation trop réaliste du monde, mais issue d’une démarche artistique.

 

Wanda Wulz faisait partie du mouvement « futuriste », qui met à l’honneur les innovations techniques, la vitesse … Elle veut montrer « l’état d’âme » et dépasser l’aspect trop réaliste de la photographie.

Pour un autoportrait en chat, elle superpose deux négatifs :, pour former un être hybride, l’équivalent d’une métaphore en littérature.

 

Man Ray a beaucoup utilisé :

- les « rayogrammes », en posant des objets directement sur le papier.

- les solarisations en allumant la lumière au moment du développement.

 

 

 

       2.1. Photographie numérique

 

 

 

Montrer quelque chose qui n'existe pas, servir un discours

 

La retouche est parfois beaucoup évidente.

 

Dans une publicité pour « gaz de France », la terre semble s’ouvrir comme une porte et le slogan était «en cas de besoin, nos réserves sont rangées dans des placards naturels à mille mètres de profondeur »

 

 


Mais la retouche numérique n’est pas toujours visible. Il faut être d’autant plus attentif !

 

Vincent DEBANNE, dans sa série troops of defense / strategic places, ne montre ni tout à fait la réalité, ni tout à fait une fiction : « Un samedi du mois de janvier 2001, des bagarres éclatent dans le quartier de La Défense, suite à un regroupement de jeunes de la banlieue proche.Selon un enquêteur, les heurts de La Défense ne sont pas le fait de «bandes structurées avec des chefs, mais de groupes informels (...) qui ont les mêmes centres d'activités, légales ou illégales, et se retrouvent de façon ponctuelle, à 100 ou 200» Libération, 30.1.2001. La comparaison est injuste ... mais ces réglements de compte m'ont fait penser à cet autre regroupement (100 000 personnes), qui chaque matin, entre 9 h et 10 h, met en place le théâtre des opérations de la guerre économique. Les petits soldats s'acheminent vers leur position, prêts à veiller à la défense de nos intérêts ... Le non-lieu de La Défense peut alors devenir un formidable diorama. »

 

 

 

Alors comment reconnaître le vrai du faux ?

 

L’artiste Joan Fontcuberta veut démontrer qu’une image photographique n’est pas forcément « vraie ».

 

Il raconte et photographie l’histoire du colonel Ivan Istochnikov, pilote d’un engin spatial russe en 1968. Il serait parti accompagné de la chienne Kloka pour expérimenter les effets biologiques de la microgravité. Mais il a disparu au cours d ‘une mission extra-véhiculaire. Seule la chienne a été retrouvée. Le Kremlin, pour ne pas reconnaître cet échec, a alors effacé toute preuve de l’existence du colonel, n’hésitant pas à déporter sa famille en Sibérie et à effacer le visage du colonel sur les photographies.

 

Cette histoire est-elle vraie ?

Non et même les photographies sont des fictions !

 

Elles ont des allures de documentaires, parce que  :

 

*elles font référence à des faits historiques :

-Pendant la deuxième guerre mondiale, de nombreuses photographies historiques ont été retouchées pour effacer certains personnages.

-La chienne Laïca est le premier être vivant à avoir voyagé dans l’espace.

 

* elles sont accompagnées d’un texte à la façon d’un reportage de magazine

 


 

 

La photographie, en 150 ans, a connu des évolutions techniques impressionnantes. Aujourd’hui, elle fait partie intégrante de notre environnement. C’est pourquoi il me semble important de connaître et faire connaître son évolution et les techniques utilisées par les photographes.

 

Ce texte est le commentaire d’un diaporama, dont la présentation n'est pas magistrale : je sollicite les élèves, leur pose des questions, attend les leurs... Pour qu'ils restent attentifs et gardent une trace, je leur demande de remplir au fur et à mesure une fiche pédagogique.

 

Cliquer pour agrandir le document...

 

 

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