OLLIVIER, Mikaël

Tu ne sais rien de l’amour

Thierry Magnier, 2016, 240 p. (Grand roman)

ISBN : 978-2-36474-926-9

15,9 euros

Genre : roman d’apprentissage

Thèmes : amour / secret de famille / maladie / deuil

Niveau : 3^e – lycée

Nicolas et Malina se connaissent depuis toujours et leurs familles les considèrent comme des amoureux. Une photo les montre, seulement âgés de deux ans, se tenant la main. Le narrateur, Nicolas devenu interne en médecine, sort pour une promenade nocturne, après avoir reçu un mail de sa mère, qui l’empêche de dormir. Il croise par hasard une ancienne camarade de fac et finit par lui dévoiler les doutes qu’il a peu à peu nourri vis à vis de cet amour de jeunesse, la maladie de son père et la découverte d’un secret familial qui a bouleversé ses croyances et ses habitudes…

A travers cette histoire, construite comme un long flash-back, Mickaël Ollivier invite le lecteur à s’interroger sur l’amour sous toutes ses formes : filial / parental, adolescent / adulte, marital / clandestin, récent / de longue date… L’auteur explique sa démarche : « J’aurais eu besoin que l’on m’explique que j’aimerais plusieurs fois au cours de ma vie, qu’amour et désir se confondent souvent, que l’on peut aimer deux personnes en même temps…[…] J’aurais aimé que l’on démystifie l’amour, pour me le rendre plus vivable. » Il y parvient avec finesse et justesse, dans une histoire que l’on a du mal à lâcher, car l’on s’attache aux personnages et que l’on veut comprendre les secrets que cache cette famille.

J’avais choisi cette lecture pour son auteur, dont j’apprécie les écrits, heureuse de ne pas m’être arrêtée à cette couverture médiocre, qui ne laisse absolument pas présager de la qualité du texte… Un roman qu’il me semble donc intéressant de proposer à de grands adolescents / jeunes adultes, tant pour le fond que pour la forme.

Quelques titres du même auteur :

Le monde dans la main

Tout doit disparaître

L’alibi

GRAVEL, Elise

Je veux un monstre !

Nathan, 2016. 40 p.

ISBN : 978-2-09-256580-3

10 €

Genre : album

Thème : monstre / animal / adoption

Niveau : maternelle – primaire – 6^e (ULIS, SEGPA…)

Lulu veut adopter un monstre, comme tous ses amis. Son père finit par céder et l’emmène à l’animalerie, où ils adoptent Gus, un adorable bébé monstre rouge… Mais toute son éducation reste à faire, pour que Gus devienne un grand monstre bien élevé…

Un album très sympa, qui peut être lu de différentes façons. Il permet d’aborder la question de l’adoption d’un animal domestique, avec les problèmes bien concrets que cela peut poser : qui va le sortir, ramasser ses besoins, lui donner à manger ?…

La double page finale stimule la créativité des lecteurs, en les incitant à inventer leurs propres monstres, qu’ils peuvent dessiner, nommer, en imaginer les caractéristiques… Je compte bien m’inspirer de ces pages là pour une activité de dessin / écriture avec les élèves de mon club au CDI.

C’est aussi une histoire légère et farfelue avec une fin pleine d’humour et dont le graphisme rappelle la BD, à lire simplement pour le plaisir, dès la maternelle et bien au-delà.

STRAGIER, Nathalie

Ne retournez jamais chez une fille du passé

Syros, 2016, 455 p.

ISBN : 978-2-74-852066-8

16,9 €

Genre : Science-Fiction

Thème : Futur – Condition féminine – Ecologie - Préjugé

Niveau : 4^e – 3^e – 2de

On retrouve les personnages de Pénélope et Andréa, après leur incroyable rencontre dans le premier tome, Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous. Pénélope revient dans le passé un an après son premier voyage, pour vérifier que le virus de la grippe, qui a décimé tous les hommes à son époque, a bien été détruit. Mais son séjour qu’elle pensait très court ne se passe pas comme prévu et elle n’arrive pas aussi facilement qu’elle le pensait à retourner chez elle… Elle a sans doute encore des choses à réaliser…

Une suite qui m’a agréablement surprise, dans laquelle l’auteur me semble avoir trouvé le bon ton et un rythme plus soutenu que dans le premier volume. Un 3^e tome est prévu, Ne dites jamais jamais, pour clore les aventures de Pénélope, que l'on peut suivre en attendant sur sa page Facebook. 

HASSAN, Yaël / RADENAC, Matt7ieu

Quatre de cœur

Syros, 2016, 192 p. (Tempo)

ISBN : 978-2-74-852120-7

6,55 €

Genre : roman

Thèmes : littérature / correspondance / amitié

Niveau : CM2 / 6^e / 5^e

Henry, un jeune garçon de 11 ans, dont les parents sont souvent absents, adore se rendre dans la petite librairie de Madeleine. Depuis quelques temps, le facteur Désiré lui apporte des cartes postales d’un admirateur secret, amateur de littérature. Il lui apporte aussi des lettres bien moins agréables, de la part d’avocats… Qui envoie des citations à la libraire ? Comment sauver sa boutique, menacée par les promoteurs ?... L’arrivée de la jeune Emy, nouvelle dans le quartier, va apporter un vent de nouveauté sur la petite librairie et dans la vie de ses protagonistes…

Un petit roman sympathique, qui trouverait sa place dans un réseau autour du livre et de la littérature et qui pourrait être exposé dans une bibliothèque ou un CDI, avec les romans cités dans les cartes postales : Lettres de mon moulin, Douze Dialogues de Bête, Zazie dans le métro...

MARET, Pascale

Bon Zigue & Clotaire

Thierry Magnier, 2016, 150 p. (En voiture Simone !)

ISBN : 978-2-978-2-36474-494-3

7,2 euros

Genre : aventure

Thème : chien / kidnapping / amitié

Niveau : CM1 – CM2 – 6^e – 5^e

Clotaire est un petit  garçon solitaire… Il va toutes les semaines voir une psychologue, à laquelle il parle de Sultan, un chien imaginaire qui a pris une grande place dans sa vie. Ses parents finissent par accepter de prendre un vrai chien à la SPA, mais ce n’est pas ce qu’imaginait le petit garçon… C’est pourtant un chien avec un pouvoir extraordinaire : Clotaire peut comprendre ce qu’il dit, même si c’est dans un argot désuet... Mais Bon Zigue a quelque chose à lui demander et les ennuis commencent…

Ce petit roman bien sympathique et original réunit une belle histoire d’amitié qui n’était pas évidente au départ et du suspense. Les dialogues sont rythmés, le héros canin étant particulièrement truculent avec son franc-parler. Cette histoire pourra plaire aux lecteurs aussi bien qu’aux lectrices.